La stratégie du groupe Cebon, dont la pâte à tartiner El Mordjene est un produit phare, repose sur la diversification des produits et la qualité. Ces deux axes sont à l’origine du succès des produits de l’entreprise, qui se tourne désormais vers le marché international, notamment le Moyen- Orient, tout en continuant à accorder la priorité aux consommateurs locaux.

Agroligne : Pour commencer, un aperçu de l’évolution de l’entreprise depuis sa création.

M Amine Ouzlifi :

Sarl Cebon a été créée en 1997 par deux frères qui ont su faire évoluer leur entreprise au fil des ans. Aujourd’hui, le groupe dispose de trois usines : deux situées à Tipaza et une à Oran. Ces usines produisent une soixantaine de produits répartis en dix familles, notamment le smen, le miel, le sucre glace, la vanille, le cacao, l’amidon, ainsi que les chocolats, les pâtes à glacer et les pâtes à tartiner. Cebon est passée d’une petite entreprise familiale à un groupe employant environ 450 personnes.

Quelles sont les grandes lignes de la stratégie du groupe en matière de diversification des produits ?

Notre stratégie repose sur la diversification à travers nos trois usines. Nous sommes spécialisés dans les produits de pâtisserie en général. Notre objectif est d’offrir des solutions pratiques aux ménagères algériennes, qui constituent notre première cible, tout en répondant également aux besoins des professionnels.
Nous nous concentrons sur des produits fiables et diversifiés qui répondent aux exigences des consommateurs en termes de qualité et de préparation pâtissière.
En proposant une gamme complète, nous nous assurons de satisfaire les attentes des ménagères comme des professionnels du secteur.

Comment expliquez-vous le succès de la pâte à tartiner El Mordjene ?

Le succès d’El Mordjene était prévisible. Depuis toujours, nous avons misé sur des produits de grande qualité. Pour cela, nous sélectionnons soigneusement les matières premières, comme le cacao, le lait, et les noisettes.

Ensuite, c’est l’expertise et la recherche constante de la meilleure recette qui nous permettent d’offrir aux consommateurs un produit d’excellence. Ce succès est le fruit d’une volonté de toujours proposer la meilleure qualité et de satisfaire pleinement le client final.

Qu’en est-il des ambitions de l’entreprise à l’exportation, et quels sont les marchés ciblés ?

Dès le début, nous savions que la pâte à tartiner était un produit destiné au marché international, notamment européen, et pas uniquement au marché algérien.
Par exemple, des produits comme le smen visent avant tout le marché maghrébin, mais la pâte à tartiner est universelle, consommée dans le monde entier. Nous avons initialement ciblé l’Europe, notamment la France, en raison de la forte communauté algérienne présente là-bas. Le produit était déjà commercialisé en France en 2021. Cependant, un blocage sur le marché européen durant l’été, suivi d’un buzz autour de notre produit, a finalement créé une forte demande au Moyen- Orient. Cela a entraîné un afflux de commandes, principalement du Qatar et de l’Arabie Saoudite.
Nous avons également été approchés par des acteurs d’autres marchés, comme la Chine, la Russie, les États- Unis, le Canada, la Libye et la Tunisie. Aujourd’hui, nos priorités sont d’abord le marché local, puis l’Afrique et le Moyen-Orient, avec un accent particulier sur le Qatar et l’Arabie Saoudite.

Source : Rédaction Agroligne