Unilever taille dans ses effectifs et rationalise ses marques
- Création : 8 décembre 2013
Le PDG du géant anglo-néerlandais de la grande consommation Unilever a annoncé le 5 décembre son intention de réduire de 30% le nombre de produits commercialisés par le groupe, et de procéder à la suppression de 2 000 emplois dans le groupe.
De l'aveu même de son PDG Paul Polman, Unilevera eu du mal à voir venir la crise économique. Afin de rationaliser son offre pour s'adapter au nouveau contexte mondial, le géant des produits de grande consommation a annoncé le 5 décembre la suppression de 30 % des produits de son catalogue.
"L'économie mondiale s'est calibrée autour de 1,0-1,5% et on aurait probablement dû mieux l'anticiper", a admis Paul Polman, le directeur général d'Unilever, lors d'une présentation à Londres diffusée sur internet. "Nous utilisons cette opportunité pour améliorer nos performances et insuffler une nouvelle énergie dans notre organisation."
Au troisième trimestre, Unilever a vu la croissance de son chiffre d'affaires ralentir comme aux deux trimestres précédents, du fait de la dépréciation des devises émergentes et de promotions agressives de son concurrent Procter & Gamble aux Etats-Unis.
Le groupe entend économiser quelque 500 millions d'euros en 2014 après avoir supprimé environ 2 000 postes cette année et pris diverses mesures de rationalisation, notamment dans sa chaîne d'approvisionnement.
Ses efforts se portent maintenant sur ses marques les plus importantes, y compris les 15 qui ont des ventes annuelles dépassant le milliard d'euros. Paul Polman a réaffirmé qu'il continuerait de céder des marques non stratégiques tout en faisant des acquisitions ciblées.
"Le portefeuille global n'est peut-être pas encore au niveau de ceux de certains de nos concurrents mais il faut faire avec le jeu de cartes qu'on a", a déclaré le directeur général.
REDRESSER LA MARGARINE
Jean-Marc Huet, le directeur financier, a précisé que la plupart des marques appelées à être cédées étaient alimentaires, parmi lesquelles les soupes Knorr et les sauces mayonnaise Hellmann's.
Parmi celles récemment cédées figurent le beurre de cacahuète Skippy et les vinaigrettes Wishbone.
Selon des informations parues dans la presse, le groupe irlandais Kerry Group est en pole position pour reprendre les saucisses Peperami.
Unilever cherche aussi à redresser ses margarines, mises à mal depuis des années entre autres par la perception que ces produits à tartiner sont moins naturels que le beurre.
"On prend le taureau par les cornes", a déclaré Antoine de Saint-Affrique, président de la division "food", tout en prévenant qu'il faudrait du temps.
Unilever a lancé en Allemagne, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni de nouvelles margarines qui mettent l'accent sur le naturel et la santé.
Plus d'infos:http://www.usinenouvelle.com