C'est une véritable saignée qui s'opère dans l'économie en l'absence de textes de loi précis, surtout concernant les voyageurs qui ont le droit de faire passer 25 kg de denrées alimentaires, et qui ne se privent pas de le faire par milliers.

En marge de la conférence sur la concurrence dans l'économie mondiale organisée hier au siège de la direction régionale des Douanes de Constantine, le chef de service de l'inspection des Douanes, Moussa Berkane, nous a déclaré, sans ambages : «Nous constatons que nous sommes désarmé face à la fuite de nos produits alimentaires dont  la plupart sont subventionnés par l'Etat vers les pays limitrophes; c'est une véritable razzia qui s'opère devant nos yeux sans qu'on puisse agir à cause d'une réglementation très insuffisante et surtout pas claire.»

Il donnera un exemple édifiant qui démontre la défaillance de cette même réglementation qui est utilisée par chaque voyageur étranger qui a droit à 25 kg de denrées alimentaires, ce qui génère une véritable saignée au vu des centaines, voire des milliers de voyageurs qui affluent à une cadence infernale. Les résultats sont alarmants. Et d'insister : «Notre frustration est d'autant plus grande quand de l'autre côté, des pays comme la Tunisie, préservent jalousement leurs produits qui font l'objet d'une protection sans équivoque.» C'est aussi l'avis du responsable des douanes de la wilaya de Skikda qui abonde dans le même sens, disant qu'au niveau du port de cette wilaya, ce sont des quantités incroyables de produits, surtout les fruits exotiques qui entrent dans le pays, portant atteinte à notre économie.

dem pour l'ouest du pays et surtout pour nos frontières avec les pays du Sahel. Une situation alarmante qui nécessite une intervention rapide. Les douaniers et les autres corps constitués, présents à cette rencontre, ont profité de l'occasion pour interpeller la députée RND, Nadia Oudjartni, venue également à cette conférence, sur ce problème. Cette dernière a déclaré qu'un texte de loi qui tiendra compte de tous ces paramètres est en cours d'étude au niveau de l'Assemblée nationale. «C'est un texte qui est censé répondre à toutes les attentes en la matière», a-t-elle indiqué.  

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