Delpeyrat s'intéresse à Spanghero et à une saumonerie
- Création : 14 juillet 2013
Le fabricant du sud-ouest Delpeyrat, connu pour ses foie-gras et jambons de Bayonne, s'intéresse de près à l'activité plats cuisinés de Spanghero et cherche à racheter une seconde usine de saumonerie.
Le fabricant de Mont-de-Marsan (Landes), Delpeyrat, filiale du groupe coopératif Maïsadour, a confirmé le 26 juin son intérêt pour reprendre la partie plats cuisinés de l'entreprise Spanghero, à Castelnaudary (Aude). "Nous avons été mis autour de la table par le ministre Guillaume Garot, pour faire une offre aux côtés des salariés", a expliqué Thierry Blandinières, le PDG de Delpeyrat. "La condition était qu'ils trouvent un partenaire pour le pôle viandes, que nous ne souhaitions pas reprendre", a-t-il ajouté. Ce qui a été fait avec la société Deveille, basée à Feurs (Loire), spécialisée dans la transformation de la viande. L'offre conjointe Deveille-Delpeyrat permettrait de conserver 100 salariés sur les 240 que comptait Spanghero avant le scandale de la viande de cheval : 70 dans le pôle viande et 25 à 30 dans les plats cuisinés.
RENÉGOCIATION DE LA DETTE
"Nous sommes prêts à y investir 2 millions d'euros dans le temps et 1,5 million en besoin de fond de roulement pour relancer l'activité", a expliqué Thierry Blandinières. Le but de l'opération pour Delpeyrat serait de se développer sur la fabrication de cassoulet sous sa propre marque et de créer ensuite une IGP (Indication géographique protégée) Castelnaudary. Mais il y a une "clause suspensive à notre offre", a-t-il prévenu. Spanghero aurait encore 11 millions de dettes en crédit bail, issu des 16 millions investis par l'ancien propriétaire, Lur Berri en 2006. "Nous espérons que les banques pourront abandonner tout ou partie de la dette, car nous ne pourrons pas assumer cette charge", a-t-il affirmé. Le 2 juillet, le tribunal de Commerce de Carcassonne devrait rendre son verdict et donner le nom du repreneur potentiel. D'une capacité de production de 12 000 tonnes, selon Thierry Blandinières, l'usine ne tournerait plus aujourd'hui qu'à 4000 tonnes par an.
DES VUES DANS LE SAUMON
Delpeyrat, qui s'est lancé dans le saumon fumé en mars 2013, après le rachat de la Saumonerie de St-Férréol à Brioude (Haute-Loire), serait intéressé par l'acquisition d'un second site en France. "Il y a un désir fort des distributeurs pour Delpeyrat dans le saumon. Mais nous ne pourrons pas répondre à toute la demande", a expliqué Thierry Blandinières. "Actuellement, nous fabriquons 250 tonnes par an, avec un plan de marche de 500 tonnes dans 3 ans. Notre ambition est d'arriver à 1 500 tonnes à terme", a-t-il ajouté. Les usines du groupe Marine Harvest, Poullaouen (Finistère) et Châteaugiron (Ille-et-Vilaine), qui doivent fermer en 2014, ont été regardées. Mais selon nos informations, le choix de Delpeyrat pourrait plutôt se porter sur Ledun Pêcheurs d'Islande, à Cany-Barville (Seine-Maritime), actuellement en redressement judiciaire. Réponse dans quelques jours...
Plus d'infos : www.usinenouvelle.com