Algérie/Blé tendre : 3 millions de tonnes importées de France en 2010
- Création : 11 avril 2011
Les achats de l’Algérie représentent près de 25% des exportations françaises de céréales en dehors de l’Union européenne. L’Algérie a importé entre 2,8 et 3 millions de tonnes de blé tendre en provenance de France durant la campagne 2010/2011, a indiqué, hier, Roland Guiragossian, représentant de France Export Céréales, en marge du Salon international de l’agroalimentaire (Djazagro). Les importations sont en légère baisse par rapport à la campagne précédente qui avait atteint 3,3 millions de tonnes.
M. Guiragossian relève, cependant, que la saison n’est pas encore terminée, même si, fera-t-il remarquer, il est peu probable que l’Algérie fasse de nouvelles commandes à court terme. « L’Algérie est couverte jusqu’à la récolte qui commencera en juin», a-t-il expliqué, précisant que l’Office algérien interprofessionnel des céréales est l’unique client de la France, qui est le premier fournisseur de l’Algérie en blé tendre avec une part qui dépasse les 70%.
25% DES EXPORTATIONS FRANÇAISES ACHETÉES PAR L’ALGÉRIE
Les achats de l’Algérie représentent près de 25% des exportations françaises en céréales en dehors de l’Union européenne. Les Français espèrent maintenir ou augmenter leur part du marché algérien où la concurrence est rude, a confié M. Guiragossian. L’Algérie étant un grand importateur et un client régulier, du moins concernant le blé tendre, l’avoir dans son portefeuille de clients est un ticket gagnant pour les pays producteurs. «Jusqu’à fin décembre, la France a été le premier fournisseur de l’Algérie, mais avec l’entrée sur le marché de la production d’Amérique du Sud, elle a fait des commandes à des pays de cette région», observe-t-il. Le représentant de France Export Céréales n’estime que les cours de cette matière première devraient rester stables en raison de la défection des spéculateurs qui se sont rabattus sur le pétrole vu la crise libyenne.
On peut, a-t-il enchaîné, cependant, faire des prévisions sur l’évolution des prix qui dépendent de la production mondiale. Celle-ci devrait être plus importante que les saisons précédentes au vu des surfaces cultivées, a-t-il noté. Il rappellera que la Russie a maintenu jusqu’à décembre 2011 son interdiction d’exportation de céréales.
Source : www.elwatan.com