Le Maroc n’a pas renouvelé sa participation au Salon international de l’agriculture (SIA). Un événement de taille qui reçoit chaque année près de 700.000 visiteurs.

La 47e édition qui se tient du 27 février au 7 mars aux portes de Versailles à Paris en attend encore plus. Après une première participation en 2009, le ministère marocain de l’agriculture n’a pas jugé bon de renouveler l’expérience. « Si la première sortie marocaine au SIA avait pour objectif de présenter le plan Maroc Vert aux investisseurs français potentiels en agriculture, en revanche cette année elle n’a pas d’intérêt stratégique immédiat » indique le ministère. Et de poursuivre que « l’événement parisien fait doublon avec le salon international marocain de l’agriculture (Siam) qui se tiendra à Meknès du 28 avril au 2 mai ». Malgré les raisons invoquées, l’absence du Royaume au SIA a été particulièrement déplorée par les quelques exposants qui ont fait le déplacement. Ces derniers ont, en effet, tenu à mettre en avant certains produits du terroir national.
D’autres sont venus à titre privé pour s’imprégner des derniers procédés en matière agricole, à l’instar de professionnels marocains qui sont venus uniquement pour voir fonctionner les dernières trayeuses françaises high-tech. « De nombreux opérateurs et visiteurs nous demandent pourquoi le Maroc n’a pas participé cette année, et quand ils ne trouvent pas de réponses à leurs questions, ils se dirigent vers les stands tunisiens ou turcs qui, eux, ne manquent pas d’attraits et proposent des produits similaires aux produits marocains », déplore Khalil Boulahfa, président de Safpro, société spécialisée dans l’import-export agricole. Il faut dire que pas moins d’une trentaine de pays rivalisaient en termes de visibilité et d’attractivité de leurs pavillons. Parmi eux, des concurrents directs du Maroc, à l’instar de l’Espagne qui a fait une présentation tapageuse avec un stand énorme et de nombreuses animations. Rappelons que le marché français est loin de constituer un petit débouché pour le Royaume en matière d’agriculture.

La France est destinataire d’environ 62 % des exportations marocaines, plus particulièrement les fruits et légumes. De plus, les relations et accords franco-marocains pullulent dans le domaine des productions traditionnelles (céréales et élevage), ainsi qu’en matière d’échanges techniques, agronomiques et génétiques. Un véritable filon qu’il convient pour le Maroc d’entretenir.

Source : www.leconomiste.com

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