Malgré une baisse des échanges, les exportations agroalimentaires françaises résistent à la crise
- Création : 3 mars 2010
Après les 9,1 milliards d'euros de 2008, soutenus par l'envolée des cours mondiaux des produits agricoles, les 5,6 milliards d'euros obtenus en 2009 font l'effet d'un brutal dégrisement. Les entreprises du secteur agro-alimentaire ont su traverser cette année difficile grâce à leur petite structure plus souple et à leur grande capacité d'exportation. Les ventes de produits agroalimentaires à l'étranger restent néanmoins le troisième excédent commercial français, soit 13% des exportations globales françaises, et 2009 restent dans la moyenne des années antérieures. Quelques signes encourageants, tel qu'un rebond en fin d'année, laissent espérer de meilleurs résultats pour 2010.
Les entreprises françaises résistent grâce à leur taille
Une fois de plus, la structure des entreprises agroalimentaires (petite taille, capitalisation majoritairement familiale,…) leur a permis de traverser l'« annus horibilis » plutôt mieux que dans d'autres secteurs. Réactives face à la nouvelle donne (sachant aussi rogner drastiquement sur leurs marges), elles ont su tirer profit de la bonne tenue de la consommation tant en France que sur la plupart de nos marchés. Leur niveau de production a été préservé (- 1 %) et l'érosion de leur chiffre d'affaires limitée (- 6,1 %) alors que le secteur manufacturier reculait de 13 % et même de 21 % pour l'automobile (base INSEE onze mois 2009).
3ème excédent commercial français
Représentant 13 % des exportations françaises, les ventes de produits agroalimentaires demeurent majoritairement constituées de spécialités (le secteur du vin représente 18 % des exportations). Autant dire des catégories de produits sensibles aux arbitrages par temps de crise !
Et pourtant, en 2009, les exportateurs agroalimentaires français n'ont pas baissé la garde. Loin de là. Leurs participations à des opérations à l'étranger n'ont jamais été aussi nombreuses (+ 16 % avec UBIFRANCE), tant pour soutenir leurs importateurs (ajustement des gammes et des prix) que pour tirer profit de la moindre opportunité. Et ils ont eu raison ! Si nombre d'importateurs, par attentisme ou, le plus souvent, par manque de financement, ont été contraints de suspendre leurs achats et de puiser dans leurs stocks (les niveaux n'ont jamais été aussi bas), la demande des marchés n'a guère fléchi. Certes la restauration hors foyer, qui est un important débouché pour les produits français, a été boudée mais les ménages ont souvent compensé par une consommation plaisir renforcée à domicile.
En se donnant les moyens à l'export, les entreprises agroalimentaires ont pu contenir le repli des ventes à - 10,8 %. L'agroalimentaire parvient ainsi à dégager le 3ème excédent commercial français après l'aéronautique et la chimie et, le 2ème excédent européen après les Pays-Bas.
Passer les 40èmes rugissants, pour reprendre le vent de l'export
Même s'il est encore trop tôt pour dire que les effets de la crise sont passés (les turbulences grecques et espagnoles sont là pour nous le rappeler), un rebond semble se dessiner depuis octobre qui pourrait témoigner d'un retour à la confiance de nombre d'importateurs. S'il reste encore à confirmer, ce phénomène est suffisamment perceptible pour être suivi attentivement, en temps réel, sur les marchés par le réseau UBIFRANCE.
En contact permanent avec les acheteurs étrangers, les experts AGROTECH prennent au quotidien le pouls des évolutions des comportements alimentaires sur les marchés. Ils décryptent les opportunités pour l'offre française et en informent les entreprises au moyen d'études opérationnelles, de lettres de veille, de newsletters et lors de rencontres individuelles en France. Ils conseillent les responsables export, mobilisent la presse internationale, organisent les mises en contact avec les acheteurs étrangers et en assurent le suivi. Les experts d'UBIFRANCE apportent tout leur soutien aux entreprises en les suivant au plus près de leur quotidien. Ainsi, en 2009, ce sont 1948 entreprises de l'agroalimentaire qui ont été accompagnées à l'export avec l'aide de 180 experts agroalimentaires, dont 50 experts produit et 130 spécialistes marché à l'étranger.
Le résultat et les mises en perspectives des résultats du commerce extérieur agroalimentaire français sont disponibles dans le Bilan AGROTECH 2009. Celui-ci intègre par secteur et par pays, les commentaires des résultats 2009 ainsi que les perspectives et recommandations d'actions pour 2010. Outil opérationnel d'aide à la décision pour les exportateurs, il sera largement diffusé auprès des entreprises via le réseau des partenaires de l'Equipe de France de l'Export, des organisations professionnelles et des média spécialisés.
Source : http://media.ubifrance.fr
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