Fabrication du vin rosé : l'Italie satisfaite de la réouverture des discussions
- Création : 4 juin 2009
L'Italie s'est dite 'satisfaite' jeudi d'avoir obtenu avec la France la réouverture de la discussion sur la fabrication du vin rosé en Europe, assurant qu'elle ne donnerait 'jamais' son accord à la fabrication de vin rosé à partir d'un mélange de vin blanc et de vin rouge.
"La réouverture de la discussion en Europe sur les méthodes de fabrication du vin rosé, obtenue grâce à notre pression conjuguée à celle de la France, est un motif de grande satisfaction", affirme dans un communiqué le ministre italien de l'Agriculture Luca Zaia, deux jours après une réunion informelle avec ses collègues de l'UE à Brno, en République Tchèque.
M. Zaia a affirmé avec force vouloir "défendre par tous les moyens le vin rosé traditionnel et avec lui la culture et l'histoire agroalimentaire" italiennes. "La Commission européenne a pris acte de la forte contrariété que nous avons exprimée. Nous ne donnerons jamais notre accord à la légalisation d'une pratique qui permet d'obtenir le rosé à partir d'un simple mélange", a assuré le ministre.
"Il faut défendre la qualité du rosé, un vin prisé qui ne peut pas être confondu avec un mélange de qualité douteuse", a ajouté le ministre, assurant cependant qu'"une marge de négociation" au sein de l'UE existe toujours et que "la partie reste ouverte". Les experts des gouvernements de l'UE, réunis au sein d'un comité spécialisé, doivent se prononcer au cours du mois de juin sur l'adoption de nouvelles pratiques oenologiques, incluant cette autorisation de fabrication du vin rosé par coupage.
Des organisations de viticulteurs français, italiens, espagnols et suisses ont affirmé lors d'une conférence de presse en mai que leur front du refus contre "l'industrialisation du vin" s'était étendu à leurs confrères allemands, portugais, grecs et hongrois.
Dans la méthode traditionnelle de la macération, représentant 90% de la production mondiale, la couleur "rosée" du vin résulte de la durée de contact entre le jus de raisin et la peau des grains de raisin.
Les producteurs rejettent le compromis avancé par la Commission qui admettrait des étiquetages spécifiques de "vin traditionnel" pour les rosés fabriqués dans les règles de l'art.
Source : www.lepoint.fr