L'Arabie saoudite vise une autosuffisance alimentaire délocalisée

  • Création : 29 avril 2009

Il fut un temps où le royaume saoudien, en dépit de conditions naturelles défavorables, avait fait de l'autosuffisance alimentaire une cause nationale. En l'espace de trois décennies, entre 1971 et 2000, grâce à une politique d'irrigation soutenue par les fonds publics, la surface agricole utile était ainsi passée de 0,4 à 1,6 million d'hectares, les terres cultivables étant concentrées dans les provinces du Haïl et du Qassim, au nord de Riyad, et dans celles du Sud-Ouest, Jizan et Najran.

Cette politique ne fut pas sans succès : selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), en 1995, la production de blé (2,5 millions de tonnes) dépassait largement la consommation intérieure (1,8 million de tonnes). "Le royaume était exportateur en blé, mais avec un coût de production quatre fois supérieur aux cours mondiaux", dit Zaher al-Mounajjed, un consultant.

Le gouffre financier creusé par ces pratiques agricoles et les dégâts entraînés par le pompage des nappes phréatiques fossiles du pays ont conduit à une remise en question de ce modèle. La crise alimentaire du printemps 2008 lui a porté un coup fatal.

" Dans un contexte de tensions sur les marchés des matières premières, les stocks stratégiques constitués à cette période par l'Iran et les achats spéculatifs ont entraîné une flambée des prix qui a touché l'aliment de base en Arabie saoudite : le riz", explique un expert européen de l'économie saoudienne.

Les conséquences sociales de cette hausse, malgré la politique de subventions en vigueur pour les aliments de base, ont conduit les autorités à réfléchir à une autre formule pour assurer la sécurité alimentaire du pays le plus peuplé de la péninsule (25 millions d'habitants). Parallèlement à la hausse des subventions pour le riz, à partir de décembre 2007, l'Arabie a choisi de renoncer à certaines productions agricoles, à commencer par le blé. En janvier 2008, le gouvernement a décidé de baisser de 12,5 % la production nationale. D'ici la fin de l'année 2015, le royaume dépendra entièrement des importations pour cette céréale.

Source : www.lemonde.fr

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