La saison d'été des fruits et légumes bio se prépare chez Pronatura
- Création : 2 avril 2009
Dans une société où les repères fixes se font rares, les fruits et légumes imposent leur rythme immuable, dicté par les saisons et les cycles de culture. Le nombre de jours entre la plantation et la récolte ne varie pas. C’est encore plus vrai en agriculture biologique où certaines techniques, comme la production hors sol, sont interdites. Pour réussir sa saison d’été, mais aussi respecter ses engagements vis-à-vis des agriculteurs qui lui confieront - de nouveau pour beaucoup, pour la toute première fois pour certains - le fruit de leur travail, ProNatura a anticipé les besoins de ses clients et organisé ses programmes de culture. Melons, courgettes, tomates, aubergines, concombres, oignons, abricots, cerises, pêches, constituent quelques exemples des fruits ou légumes qui seront dans l’offre de ProNatura dès le mois de mai.
Une belle campagne s’annonce pour les cerises et abricots du Nyonsais
Rien de plus difficile à programmer qu’une campagne de fruits à noyaux, l’abricot et la cerise étant les plus imprévisibles de tous !
Les aléas climatiques peuvent réduire ou anéantir la production aux différents stades phénologiques, auxquels s’ajoutent parfois des phénomènes d’alternance liés à la variété ou aux techniques de taille, d’éclaircissage, de fertilisation. En 2008, les problèmes cumulés de gel, de fortes pluies et de grêle ont eu raison de nombreuses productions de fruits à noyaux.
Un manque de froid pendant l’hiver peut conduire à des chutes plus ou moins sévères de bourgeons floraux. Cet hiver a été suffisamment rigoureux et, sans qu’il soit encore possible de se prononcer tant que les risques de gel tardif ne sont pas totalement écartés, les tendances de récoltes sont pour l’instant très bonnes.
Sur les 500 à 800 tonnes d’abricots français que ProNatura met en marché les années de pleine production, une grande partie provient du Nyonsais. Une quinzaine d’arboriculteurs, la plupart en bio depuis plus de 10 ans, profitent de la conjugaison de plusieurs facteurs bénéfiques (terroir, climat, exposition) pour révéler les qualités gustatives de variétés réputées comme l’Orangered, l’Oranger de Provence, le Bergeron, le Tom Cot... À côté de ces producteurs expérimentés, ProNatura en accompagne de nouveaux, actuellement en conversion deuxième et troisième année. Ces programmes sont destinés au marché français - particulièrement celui de la distribution spécialisée bio - et à l’export (Allemagne et Suisse).
La cerise représente une plus petite production, plus complexe à gérer. Le Roussillon, les monts du Vaucluse et le Lubéron ouvrent le bal, suivis par Rhône-Alpes. En terme de variétés, la saison démarre dès mi-mai avec la précoce et fragile Burlat pour se poursuivre avec la Duroni, la Belge, la Van, l’Edelfingen, fruits à plus gros calibres, plus robustes et plus stables.
La courte période - environ six semaines - demande une grande réactivité de la part de tous les intervenants du producteur (une vingtaine) au client en passant par ProNatura qui s’organise pour commercialiser le plus rapidement possible et dans les meilleures conditions ce fruit aussi délicieux que capricieux !
Le plein de légumes
La production française de melons et légumes « ratatouille » prend le relais des cultures plus méridionales dès la mi-juin. Profitant de sa situation géographique, ProNatura a constitué une filière melons de Provence autour d’une dizaine de maraîchers, leur apportant suivi technique et contrôle de la qualité gustative.
Toujours attachée à la diversité tant agronomique que géographique, ProNatura s’approvisionne également dans d’autres bassins, jonglant sur les périodes de récolte pour prolonger la saison jusqu’à fin août. Le melon plus tardif provient de quelques exploitations provençales, mais surtout des Alpes de Haute Provence, de la Vienne et du Sudouest. La gamme ratatouille constitue, elle aussi, un enjeu important durant la période estivale. ProNatura a mis en place plusieurs actions pour augmenter les volumes et diversifier son offre :
- produit en quantité très insuffisante, le concombre long demande une grande technicité et coûte cher à cultiver (prix des graines, complexité de la lutte biologique...). La mise en place d’un programme nouveau sur 1 ha de serre fournira près de 60 tonnes supplémentaires.
- poivron rouge : des freins d’ordre technique, mais surtout des coûts de production beaucoup trop élevés, ont ralenti le développement de cette culture en Provence. Convaincue de son intérêt, ProNatura travaille avec des maraîchers et un ingénieur agronome spécialisé en bio pour reprendre des tests sous serre et en plein champ. L’objectif est d’augmenter les rendements pour compenser les coûts de production.
- tomate : ProNatura poursuit son programme, développant en parallèle des - véritables - variétés anciennes, les rondes en vrac ou en grappe, les allongées, les cerises… Si la Provence demeure un terroir privilégié, la Bretagne démontre sa capacité à s’appuyer sur la douceur de son climat et le savoir de ses maraîchers pour arriver progressivement à partir de mi-juillet et monter en puissance jusqu’à fin septembre.
- oignon : pour compléter sa gamme déjà composée des belles variétés reconnues, comme le Bronzé d’Amposta, le Simiane et le Lézignan, ProNatura a planifié chez un maraîcher roussillonnais la plantation d’oignons de Toulouges. Durant les mois de juillet et août, les consommateurs pourront apprécier les oignons roses de Toulouges ou de Lézignan-la-Cèbe, réputés pour leur fondant et leur douceur sucrée. Ils ne se conservent pas longtemps et sont excellents crus.
Signe d’un avenir meilleur, de jeunes agriculteurs en conversion
Tous les marchés ne jouent pas le jeu de la conversion, un casse-tête pour les producteurs qui souhaitent passer en bio. Dans ce domaine, les magasins spécialisés bio et les grossistes en Allemagne ont un comportement exemplaire. Conscients que le développement de l’agriculture biologique passe par un plus grand nombre d’agriculteurs, ils achètent des produits en conversion et expliquent leur démarche à leurs clients consommateurs.
Dès sa création, ProNatura a choisi de favoriser le passage en bio des agriculteurs qui entreprennent la démarche pour lui confier la commercialisation de leurs productions ; elle s’appuie sur ses clients pour écouler les légumes en 2ème année de conversion et les fruits en 2ème et 3ème année. Une vingtaine de paysans, maraîchers et arboriculteurs, ont rejoint les rangs en Bretagne et en Provence. De nombreux jeunes, prenant la relève de leurs parents ou saisissant une opportunité de s’installer en bio, amènent de nouveaux projets et un dynamisme bénéfique.
C’est ainsi que ProNatura Bretagne accompagne depuis le début de l’année le fils d’un de ses partenaires de longue date dans la réalisation de son projet : la production d’une gamme ratatouille sous serre. Près de Cavaillon, un jeune ingénieur lyonnais a tout quitté pour apprendre le métier de la terre. ProNatura l’aide à réussir « son pari ». La planification qui lui a été proposée lui permet de diversifier les cultures, répartissant sur l’année le travail et les récoltes, réduisant ainsi les risques. Après la salade cueillie l’hiver dernier, il a planté des tomates et aubergines anciennes, du melon, du céleri branche et de l’oignon bottes qui seront dans l’offre de ProNatura en conversion 2ème année dès cet été. Sauf aléas climatique, tous les ingrédients sont réunis pour offrir aux consommateurs une belle saison estivale.
Plus d'infos : www.pronatura.com