Au Maroc, le secteur avicole est en pleine expansion. Mais il n'en demeure pas moins que la relation entre les produits de l'aviculture et les consommateurs n'est pas à la hauteur des attentes. C'est la raison pour laquelle les autorités compétentes essayent de mettre au point une stratégie visant à tisser une autre relation entre les deux parties, dépassant le cadre de l'application stricte de loi.

Les entreprises opérant dans cette filière « sont capables, en effet, de produire 9,5 millions de poussins de « type chair » par semaine, 3,65 milliards d'oeufs de consommation par an et 620 000 tonnes de viandes de volaille », a précisé Hamid Benazzou, Directeur de l'Elevage au Ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime, dans un entretien publié le 6 mars 2009 par le quotidien marocain « le Matin ». Grâce d'ailleurs à leur capacité de produire plus, les entreprises avicoles marocaines exportent leurs produits vers certains pays africains et « d'autres marchés sont actuellement en prospection ».

Pour autant, les associations de consommateurs marocains soupçonnent certains aviculteurs d'ajouter des hormones accélératrices et d'utiliser des antibiotiques, pratiques interdites par la loi. Les autorités marocaines sont conscientes qu'une telle accusation est grave et qu'elle est de nature à nuire à l'expansion du secteur. Aussi travaillent-elles à l'élaboration d'une stratégie de sensibilisation et de communication à laquelle sont associés tous les représentants de la filière et des consommateurs. L'idée principale à faire valoir à travers cette démarche est simple : sans confiance mutuelle entre consommateurs et producteurs, via un système de traçabilité facilement identifiable, l'avenir de la filière pourrait être compromis.

Source : www.ciheam.org