Fish Morocco : Un salon sans poissons
- Création : 12 mars 2009
La sixième édition d’Agadir Fish Morocco a été marquée par une grande affluence de visiteurs. Selon les organisateurs, cette nouvelle édition du Salon international de la pêche et de la valorisation des produits de la mer, qui s’est achevée dimanche dernier, a enregistré un nombre de plus de 8.000 visiteurs professionnels. Au rendez-vous également une centaine d’exposants, mais pas un kilo de poisson à travers les stands. Les produits de la pêche n’étaient en effet exhibés dans aucun stand. Les industriels de la pêche n’avaient pas jugé nécessaire de participer à la rencontre. Ils étaient toutefois représentés par leur association.
Le manque de business dans la rencontre est en fait à l’origine de l’absence de participation de ces professionnels. «Je préfère m’investir dans les salons à l’étranger où je peux tirer profit de ma participation», estime un industriel du poisson. Mais, pour le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, «ce salon a le mérite d’exister et il faut l’encourager». Il a d’ailleurs de fortes ambitions pour la rencontre et assure que «le secteur aura son grand salon» dès l’an prochain. Dans l’immédiat, ce qui est dans l’agenda du département de tutelle, c’est la stratégie du secteur qui va être dévoilée très prochainement. Cette feuille de route est très attendue par toutes les composantes du secteur. En attendant, beaucoup de filières n’ont pas boudé le Fish Morocco. C’était l’occasion pour les acteurs de la pêche artisanale et de la pêche côtière notamment de s’enquérir des équipements des bateaux. En raison de la mise en œuvre du programme Ibhar de mise à niveau et de modernisation, leur intérêt pour le matériel de pêche est aiguisé. Pour l’heure, selon les institutionnels, ce programme est sur la bonne voie. Après avoir fait l’objet d’ajustements à la demande des professionnels, une campagne de communication est lancée à travers les médias, notamment la télévision pour sa vulgarisation auprès des intéressés.
Outre mener à bien le programme Ibhar, les responsables du département de la Pêche sont aussi préoccupés par le dossier d’introduction de la caisse en plastique au niveau de la conservation à bord des bateaux et dans les circuits de débarquements et de commercialisation de la pêche côtière. Lancé en 2001 par l’Office national des pêches (ONP), ce projet est aujourd’hui réactivé dans un souci de salubrité et d’hygiène des produits de la mer. Pour l’heure, les caractéristiques du contenant ont été discutées avec les professionnels et des essais ne vont pas tarder à être réalisés.
Malika ALAMI
Source : www.leconomiste.com