Le pionnier du pain traditionnel français, Paul, célèbre cette année ses 120 ans d’existence, ainsi que ses 10 ans de présence au Maroc. Comptant trois enseignes seulement (deux à Rabat et une à Casablanca), le Maroc se classe, pourtant, 3e pays hors France en termes de chiffres d’affaires et dispose, notamment à Casablanca, du plus grand Paul au monde. Pour l’année en cours, l’enseigne ouvrira deux unités à Casablanca, dont celle du quartier Palmiers en mai prochain.

La mise en service du deuxième projet est prévue en fin d’année. Aussi, prépare-t-on, l’ouverture d’une autre enseigne à Marrakech pour début 2010. Pour Mehdi Bahraoui, président-directeur général de Paul Maroc, «l’ouverture du premier magasin, en 1998 à Rabat, a été une grande réussite, qui est, avant tout, une affaire de passion pour le produit et le service». Il ajoute «Au Maroc, la même rigueur est de mise pour la sélection d’ingrédients de qualité». D’un autre côté, les 150 hommes de métiers, boulangers, pâtissiers et cuisiniers, reçoivent chaque année une formation en techniques de fabrication et en hygiène alimentaire. Pas moins de 380 collaborateurs de Paul Maroc fabriquent et servent plus de 200.000 clients chaque mois. Soit environ 6.666 clients par jour. «Nous ne trouvons pas de problèmes à dénicher du personnel qualifié, ici, les jeunes veulent travailler et apprennent facilement le métier», précise Bahraoui. Or, ce n’est pas le cas en France. Francis Holder, président-fondateur de Paul, affirme: «Chez nous, les jeunes sont moins sensibles à ce genre de métiers, et c’est, d’ailleurs, cela notre grand problème. Les coûts salariaux, de plus en plus élevés, pourraient freiner, en conséquence, notre rentabilité».

Toutefois, présent dans 21 pays et disposant de 430 boutiques dont 324 en France métropolitaine et 160 à l’international (Espagne, Pays-Bas, Belgique, Turquie, Maroc, Japon, Chine, Royaume-Uni, Ecosse, Liban, Koweït, Dubaï, Qatar, USA, Suisse, Jordanie, Bahreïn, Martinique, Guadeloupe et La Réunion), Paul emploie plus de 7.743 collaborateurs à travers le monde. Et ce, dans ses trois métiers, à savoir la boulangerie, la pâtisserie et la restauration. Les ouvertures prochaines de Paul vont profiter à d’autres capitales mondiales (Prague, Taïwan, Washington, Séoul, Almaty, Athènes, Bucarest…).

Paul, c’est d’abord une histoire de famille et de valeurs qui se transmettent depuis 1889.
Aujourd’hui, même s’il n’est pas homme à prendre sa retraite, Francis Holder a déjà assuré sa relève. Ses fils et sa fille travaillent, aujourd’hui, à ses côtés. Il veille à la qualité de ses produits, au respect de ses recettes, à la qualité du service, à la décoration de ses boutiques… pour ne pas perdre le secret de sa passion de boulanger. Holder souligne: «Notre plan de développement est simple. Nous offrons l’art de vivre à la française sous forme d’un véritable pain à l’ancienne. En effet, un bon pain se fait avec du temps, une bonne farine et une fermentation lente».

Bouchra SABIB
Source : www.leconomiste.com