Les pluies qui sont tombées au cours du mois de janvier sur l’ensemble des régions à grande vocation agricole ont été abondantes. Pour beaucoup d’agriculteurs, et de céréaliculteurs en particulier, ces conditions climatiques représentent une opportunité à saisir en vue d’un niveau de rendement important. En effet, si les pluies sont bénéfiques en elles-mêmes, elles le sont davantage, et particulièrement en cette phase de croissance des plantes céréalières, si elles sont accompagnées d’un apport d’engrais. Et si, ensuite, les cultures elles-mêmes font l’objet d’un bon programme de protection phytosanitaire, en particulier contre les maladies des céréales, qui sont synonymes de baisse des rendements.

Afin que cette opportunité soit pleinement exploitée par le plus grand nombre d’agriculteurs, le Conseil des ministres qui s’est tenu mercredi dernier, 4 février, sous la présidence du Chef de l’Etat, a décidé l’ouverture de crédits saisonniers complémentaires : il s’agit de permettre à ceux des exploitants, en particulier, qui souffrent d’un manque de trésorerie après toutes les dépenses de campagne qu’ils ont engagées, de ne pas être privés de la chance qui est offerte par la pluviométrie de l’hiver en cours.
 
Comme chacun sait, les augmentations de prix qui ont été accordées aux agriculteurs sur le blé et l’orge à partir du début de la saison dernière, et qui constituent une puissante incitation à l’investissement, les agriculteurs en ont moyennement tiré profit. Et cela en raison des conditions climatiques qui ont été décevantes dans plusieurs régions céréalières en cette saison 2007-2008.

Raouf SEDDIK
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