L’Afssa vient d’émettre un avis relatif à la demande d'extension d'emploi de l'huile riche en acide docosahexaenoïque (DHA), issue de la micro-algue Schizochytrium sp.

En juin 2003, l’ingrédient avait déjà reçu l’autorisation d’une utilisation limitée à certains aliments (produits laitiers, matières grasses, céréales, compléments alimentaires, aliments diététiques destinés à des fins médicales spéciale...).

Aujourd’hui, le pétitionnaire souhaite une extension de cette autorisation aux biscuits, viennoiseries et pains, aux barres diététiques, aux boissons non alcoolisées et aux boissons à base de lait et analogues. Cependant, plusieurs états membres se sont opposés à cette demande, en raison du risque d’une surconsommation de DHA (> à 1,5 g/jour).

Le pétitionnaire a donc fourni de nouvelles données étayant le fait que la dose de 1,5 g/jour de DHA ne constitue pas une limite de sécurité ; des estimations des niveaux d’apports en DHA, et des données de stabilité du DHA lors de la cuisson au four.

Après évaluation, la FSA accepte d’étendre la liste des aliments susceptibles d’être enrichis car le niveau de consommation en DHA reste raisonnable. Elle considère qu’il permettra d’accroître les apports dans les populations qui sont faibles consommatrices d’AGPI n-3 à longue chaîne.

De son côté, l’Afssa considère que le niveau maximal de consommation en DHA estimé reste inférieur à celui constaté dans certaines populations fortes consommatrices de poisson (2,8 g/jour de DHA) (Leblanc, 2006). De plus, elle estime que le niveau maximal de consommation de DHA ne pose pas de problème majeur de santé publique. Cependant, l’Afssa considère que le niveau de peroxydation de l’ingrédient et de l’aliment enrichi doit être contrôlé régulièrement. Enfin, elle souligne que cette huile n’apporte pas d’EPA et ne pourrait se substituer à elle seule aux huiles de poissons qui renferment les 2 acides gras d’intérêt nutritionnel, EPA et DHA.

Par Marie Déniel - D’après www.afssa.fr
Source : www.lrbeva.com