Pas moins de 70% de la production des viandes blanches en Algérie est commercialisée dans le marché informel.

La flambée spectaculaire des prix des viandes blanches sur le marché local est la conséquence directe de la crise qui avait frappé, au début de l’année, les marchés internationaux des aliments de volailles, a déclaré, hier, sur les ondes de la chaîne III, Mezouane Mekrane, président de l’association nationale des aviculteurs. On subit, aujourd’hui, les répercus- sions de la crise de mars dernier. En dépit de la baisse des prix des aliments de volailles en Algérie, ces derniers mois, on n’a pas réussi à échapper à un déséquilibre entre l’offre et la demande, puisque de nombreux éleveurs ont décidé d’abandonner la profession », précise le représentant des aviculteurs. Entre janvier et décembre 2007, les prix du maïs avaient subi une hausse de 72% sur les marchés internationaux et cette tendance à la hausse s’est répercutée sur les prix des viandes blanches sur les étals. Une augmentation considérable qui n’a pas été supportée par les éleveurs car l’alimentation représente 75% du coût d’exploitation.

La filière des viandes blanches en Algérie qui mettait habituellement sur le marché local 24.000 tonnes de viandes blanches, soit 16 millions de poulets, n’arrive plus à satisfaire les besoins du marché à cause de la chute sévère de l’offre actuellement estimée à près de 20.000 tonnes. « Certes, les prix des aliments de volailles ont sensiblement baissé sur le marché international après le pic de mars dernier, mais les importateurs continuent à vendre leurs stocks aux prix anciens. En outre, la décision prise par la loi de Finances complémentaire 2008 pour la suppression de la TVA sur les aliments de volaille n’est toujours pas appliquée par les importateurs », soutient-t-il tout en affirmant que cette situation a contraint 70% des éleveurs à verser dans le marché informel pour échapper à la TVA.

Synthèse de Mourad - D’après Le Financier
Source : www.algerie-dz.com