Préservation et développement de la culture de l'arganier
- Création : 3 novembre 2008
Depuis des centaines d’années, la culture de l’arganier anime et mobilise le monde rural du Maroc. Son feuillage et la pulpe du fruit fournissent la nourriture pour les caprins et les chameaux ; on utilise le bois pour le feu et pour fabriquer des articles de ménage et son fruit pour la fabrication de l'huile d'argan, surnommée l’or du désert, qui a une haute valeur nutritionnelle et cosmétique.
L'arganeraie s'étend de la région d'Agadir vers les montagnes de l'Atlas. Cette forêt unique, dernier rempart contre l'avancée du désert, a été classée en 1999 par l'UNESCO comme réserve de la biosphère mondiale. Aujourd’hui, l’arganier, ressource dont le Maroc tire profit notamment pour l’export, semble de plus en plus menacé par la désertification qui progresse depuis le sud du royaume chérifien et par l’urbanisation surtout qui se poursuit avec la croissance démographique. A cela s’ajoute le fait que certains promoteurs économiques cherchent à exploiter les terres où se trouve l’arganier, notamment les plaines du Souss, pour y développer des cultures maraîchères (oranges, tomates sous serres). Ces facteurs mettent actuellement en péril la pérennité de l’arganier, dont les réserves naturelles, estimées au total à 800 000 hectares, diminueraient de 2 à 3 % par an selon les chiffres fournis par le quotidien marocain Le Matin. Ce dernier rappelle dans son édition du 27 août 2008 qu’un plan, intitulé « Appui à l’amélioration de la situation de l’emploi de la femme durable et à la gestion durable de l’arganeraie », a été lancé en 2003 par l’Agence marocaine du développement social et l’Union européenne, qui apporte la moitié des 12 millions € dédiés à ce projet programmé jusqu’en 2010. Il a pour objectif principal d’encourager une meilleure participation des femmes à l’économie rurale et en particulier dans la culture de l’arganier, afin de contribuer à la durabilité de cette ressource actuellement prisée sur les marchés locaux urbains et à l’étranger.
Source : www.ciheam.org