« Les techniques et la biotechnologie reproductrice » et « l'amélioration génétique et la gestion des processus de sélection », tels sont les principaux thèmes discutés au cours de la journée de clôture du colloque scientifique international organisé conjointement par l'office de l'élevage et des pâturages, en partenariat avec l'institut de recherche et d'enseignement supérieur agricole (IRESA/Tunisie), du centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), sous le thème « les transformations des méthodes d'élevage ovines et les perspectives de leurs pérennité ».

L'objectif de ce colloque, organisé, à Hammamet du 22 au 23 octobre 2008, est d'identifier les meilleures solutions à même de relever les défis auxquels fait face le secteur de l'élevage, suite à la hausse sans précédent des prix du fourrage et aux changements des méthodes d'élevage, notamment l'adoption par les éleveurs, des fourrages d'appoint, particulièrement pour l'orge, et l'abandon progressif des méthodes d'élevage traditionnelles fondées essentiellement sur la production des fourrages et l'exploitation des pâturages.

L'augmentation des prix des fourrages et le changement des méthodes d'élevage ovines posent une série de problèmes, dont notamment la baisse de la productivité résultant de la hausse des coûts de production qui risque de peser lourdement sur l'avenir de ce secteur, ainsi que sur la qualité du produit, notamment pour ce qui est de la qualité des viandes ovines.

Les participants à ce colloque (chercheurs Tunisiens, français, espagnols, italiens et syriens), ont mis l'accent sur l'importance de l'utilisation des fourrages de substitution, comme l'inerme et les arbustes fourragers. Ils en outre appelé les éleveurs possédant des ressources fourragères suffisantes à œuvrer à l'amélioration de la capacité reproductive des femelles.

Dans le même contexte, l'accent a été mis sur l'amélioration de la qualité des viandes, qui dépend essentiellement de la race, l'ultime objectif étant de garantir une valeur ajoutée aux produits, à l'instar des moutons de pâturage "El Ouaara" du gouvernorat de Médenine.

Le secteur d'élevage ovin revêt en Tunisie une importance économique, sociale et écologique, assurant des emplois directs à plus de 270 mille éleveurs et participe à hauteur de 40% du total de la production des viandes rouges.

Le secteur a connu au cours des deux dernières décennies, une augmentation de 1 million de femelles.

Le nombre total atteint actuellement plus 4 millions de femelles, alors que la superficie consacrée Aux pâturages est de l'ordre de 5,5 millions d'hectares.
 
Source : www.investir-en-tunisie.net