Intox autour de la tomate tunisienne en Algérie

  • Création : 30 septembre 2008

Les industriels réagissent : « La tomate tunisienne est prisée en Europe, au Maghreb et même en Afrique subsaharienne » ; « Les conserves tunisiennes subissent un contrôle rigoureux préalable avant l'exportation » ; « Concurrence déloyale, tricherie, produit douteux ». C'est en ces termes que Mohamed Chérif Ould Hocine, président de la chambre algérienne d'Agriculture a qualifié le concentré de tomate provenant de Chine, de Turquie et de Tunisie.

Hocine intervenait dans une émission d'une radio algérienne dont le compte rendu a été publié par le quotidien algérien « la Nouvelle République » dans son édition du mercredi 17 septembre 2008.

Selon le président des agriculteurs algériens, « il y a invasion de concentré de tomates venant de Chine, de Turquie et de Tunisie, des produits douteux, dit-il. Cette concurrence déloyale pratique le dumping en plus qu'il s'agit de mélange de betterave, de potiron, de colorants, c'est cela que nous importons », fait-il observer.

Il dit que la tomate algérienne serait pure « et il n'y a pas de tricherie chez les producteurs algériens » dont le savoir-faire serait exceptionnel d'après lui ».

Ces propos tenus et accordés par le président de la Chambre nationale d'Agriculture en Algérie, M. Mohamed Chérif Ould Hocine, à la chaîne III de la Radio nationale algérienne sur la présumée concurrence déloyale des conserves de tomates tunisiennes, a provoqué des réactions d'indignation chez les industriels tunisiens. Lesquels industriels considèrent que ces allégations sont dénuées de tout fondement d'autant plus que les tomates tunisiennes sont très prisées en Algérie : «  Il suffit de voir la prise d'assaut des magasins tunisiens par nos confrères algériens pour tous les produits alimentaires et, notamment la harissa et les tomates pour être convaincu que ces propos sont erronés. Cet engouement pour le produit tunisien nous réconforte et nous pousse à améliorer sa qualité. Mais, de là à nous taxer de concurrence déloyale, c'est vraiment de la diffamation », affirme Béchir, un industriel en conserves alimentaires au Cap-Bon. Il ajoute : « Les produits exportés subissent davantage de contrôle que les produits consommés localement. Les analyses subies se font chez des laboratoires accrédités par l'administration. Nous exportons en France, en Italie, à Malte, en Libye et en Algérie. Nous n'avons jamais reçu de requête concernant la qualité du produit. Nous exportons sous forme de boîtes de conserves de dimensions variables ou de fûts dont la contenance peut atteindre jusqu'à 1.200 kilogrammes. Nos clients sont satisfaits de la qualité du produit. Les industriels tunisiens ne parviennent pas à répondre aux offres portant sur de grandes quantités. Le ministère du Commerce a été obligé en 2007 de limiter l'exportation en fixant des quotas pour conserver des quantités suffisantes pour le marché local ».

Source : www.dev-export.com

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