La wilaya organise son 1er salon du miel : l'apiculture à l'honneur à Oum El-Bouaghi

  • Création : 10 juillet 2008

Le premier salon consacré au miel et ses dérivés se poursuit à Oum El-Bouaghi. Plusieurs wilayas participent à cette manifestation, haute en couleur et surtout en saveur. L’apiculture, cette science millénaire, a de tout temps intéressé l’homme. En tout, ce sont 25 stands d’exposition que le visiteur pourra découvrir.

Les apiculteurs exposants sont venus d’Alger, Blida, Tizi Ouzou, Annaba, Skikda, Khenchela, Mostaganem et bien sûr de la wilaya organisatrice de la manifestation. Ce qui est intéressant c’est l’éventail des différents miels produits par les pépinières de ruchers. Les apiculteurs de Tizi Ouzou proposent un grand choix de miel : du miel de sainfoin, de montagne, d’oranger, de jujubier, de lavande et de forêt. On peut découvrir  du miel d’eucalyptus, de romarin, de fleurs, de thym… Chaque miel a son propre  goût et sa propre couleur.

L’occasion est aussi donnée au public pour qu’il s’initie à l’élevage des abeilles, à la préservation de leurs essaims, surtout en périodes glaciale ou de sécheresse, où les apiculteurs doivent redoubler de soin pour éviter aux abeilles  une mort certaine. C’est dire que l’élevage des abeilles requiert une attention et des soins de tous les instants. Un apiculteur a relevé que le manque de moyens et d’aides de la part de l’Etat pénalise cette forme de culture. C’est ce qui fait que la production mellifère en Algérie est insuffisante, eu égard à la forte demande. En réalité, les difficultés de la filière apicole sont multiples. Victime de la marginalisation, ou encore du bouleversement du climat et de l’usage intempestif des insecticides, les raisons qui font peser une menace certaine sur l’abeille et l’activité apicole sont nombreuses. Sale temps  donc pour Apis Mellifica (nom latin de l’abeille mellifère) laquelle, par un complexe processus d’inversion des sucres butinés dans la nature, produit le miel, ce nectar des dieux aux mille vertus, très recherché pour ses effets thérapeutiques avérés.

Produit à partir d’une seule variété de fleurs (miel unifloral) ou de fleurs variées (miel “toutes fleurs”), le miel dont la teinte varie à température ordinaire d’un ton incolore au brun sombre, nargue du haut de ses 3 500 dinars le litre (prix moyen) le consommateur. Ce prix donnant le vertige est, à lui seul, symptomatique de l’état de déliquescence qui affecte la filière apicole qui n’en finit pas de broyer du noir. Quoiqu'il en soit, le miel reste un produit prisé malgré sa cherté. Ce sont surtout les propriétés médicinales du miel qui intéressent les consommateurs.

En effet, le miel, avec ses immenses vertus combat  de nombreuses maladies. Si le miel de sainfoin régule le rythme cardiaque, celui provenant d’eucalyptus guérit les diarrhées, alors que celui de la lavande combat l’anémie et l’anorexie. Utilisés même en guise de fortifiants, le miel ou encore  la gelée royale restent ainsi,  et ce depuis des lustres, des produits apicoles très demandés.

Dalila B.
Source : www.lemaghrebdz.com

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