Produits agricoles de large consommation : mise en place d'un système de régulation

  • Création : 10 juillet 2008

L’Etat reprend son rôle de régulateur du marché. Le gouvernement a décidé de mettre en place un système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrplac), indique un communiqué du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

La première intervention des pouvoirs publics concernera la pomme de terre dont la production a été excédentaire cette saison, contraignant les agriculteurs à la vendre à perte. Afin d’éviter que le scénario de l’année dernière ne se reproduise avec toutes les perturbations qu’a connues cette filière, l’Etat va récupérer le surplus pour, souligne-t-on, protéger les revenus des producteurs. Près de 150 000 t devraient être stockées par des opérateurs privé, public ou institutionnel qui seront mobilisés pour la circonstance. Cette quantité sera mise sur le marché en cas de tension sur ce produit agricole. Pour rappel, l’année dernière, le prix de ce tubercule avait atteint les sommets, notamment en période de soudure (période qui sépare la fin de la consommation de la récolte de l’année précédente et l’épuisement des réserves des greniers) au point où le gouvernement avait autorisé l’importation de 100 000 t avec toute la polémique qui s’en est suivie sur la qualité de la marchandise importée. Le communiqué du ministère précise que le prix de référence d’intervention a été fixé à 20 DA/kg. L’opération portant identification et constitution des stocks démarrera aujourd’hui et sera clôturée le 15 août prochain. Selon la même source, l’opération est ouverte à toutes les entreprises spécialisées dans le domaine, qu’elles soient du secteur privé ou public. Elles devront s’adresser aux directions des services agricoles pour retirer les spécimens d’engagement, de contrats et des cahiers des charges et obtenir toutes les informations utiles.

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, qui a évoqué hier la question lors d’un point de presse improvisé à l’APN, a insisté sur le caractère pérenne de ce dispositif. « Il ne s’agit pas d’un dispositif provisoire, mais durable. C’est un nouveau système de régulation moderne. Toutes les données techniques sont déjà sur le terrain. La mobilisation est déjà engagée. L’Etat disposera d’un stock constitué à partir de la production nationale pour qu’il puisse intervenir au moment où il y aura un surenchérissement des prix sur le marché », a-t-il affirmé à ce propos. « Les exploitants agricoles ont bien accueilli ce dispositif qui a deux objectifs. L’un de ses objectifs est de maintenir les revenus des agriculteurs à un niveau raisonnable afin de les encourager à produire la prochaine saison. On va aussi stocker une partie et si les prix augmentent sur le marché, on va intervenir avec », a-t-il poursuivi. La démarche du département du nouveau ministre signifie que l’Etat veillera désormais au grain afin de couper l’herbe sous le pied des spéculateurs tout en protégeant les agriculteurs et les consommateurs. « On va faire un suivi quotidien des fluctuations au niveau du marché et de la production. Les prix ont baissé chez les producteurs devenant une menace sur leur activité. On ne veut pas connaître ce que l’on a vécu l’année dernière », a fait valoir M. Benaïssa, tout en faisant savoir que d’autres mesures sont en cours de maturation pour soutenir les éleveurs qui sont en difficulté en raison, entre autres, de la cherté de l’aliment du bétail.

Nora Boudedja
Source : www.elwatan.com

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