Les producteurs de lait constituent leurs stocks
- Création : 11 juin 2008
La production de lait connaît actuellement une profonde crise en Allemagne, le plus gros producteur de cette denrée en europe. Les producteurs de lait focalisent leurs revendications autour du prix et radicalisent leur mouvement en bloquant les livraisons aux industriels. Si le mouvement se poursuit, l’approvisionnement des supermarchés risque d’être compromis.
Sachant que le Maroc importe quelque 25000 tonnes de beurre et 20000 tonnes de lait en poudre, utilisé dans les produits dérivés comme le yaourt, le beurre, la biscuiterie, la chocolaterie, il risque d’être touché. Les importations de produits laitiers représentent environ 10 à 15% de la consommation nationale. En ce moment, une forte tension touche également la production de poudre de lait. Pour Ali Bekkari, directeur commercial de la société Copag qui vend ses produits sous la marque commerciale Jaouda, cela s’explique par " la sécheresse en Europe et la forte demande de l’Algérie, des pays de l’est et de la chine qui rafle tout sur son passage ".
Le prix du lait au Maroc risque-t-il d’être impacté par ces perturbations ? Les responsables de centrale laitière se veulent rassurants : " il n’y a pas d’augmentation prévue sur le lait. De plus, sur le marché international de la poudre de lait et du beurre, nous ne sentons pas la même tension que l’année dernière ", rassure Abderrahmane Tarabi, DGA, responsable des achats et de la production industrielle à centrale laitière. Mêmes assurances au niveau de la Copag, deuxième principal producteur de lait du pays : " pas d’augmentation de prix ni pour le lait ni pour les produits dérivés ", affirme Bekkari. Pour rappel, centrale laitière et Copag ont déjà appliqué une augmentation de 18 centimes pour le lait UHT au début de l’année. A signaler que centrale laitière vend 1,1 million de litres par jour, contre 225000 litres pour la Copag.
Pour ce qui concerne la disponibilité du lait pendant le mois de ramadan, les avis sont partagés. " Nous sommes en train de constituer les stocks. Le mois de ramadan coïncide avec la période de basse lactation qui dure du mois d’août à fin janvier. Mais malgré cela, nous ne serons pas obligés de recourir à l’importation ", affirme Tarabi. Bekkari n’est pas du même avis t croit que " le lait frais et UHT ne seront pas disponibles en quantité suffisante au mois du ramadan parce que les habitudes de consommation des marocains changent pendant cette période. A cause de la chaleur, les consommateurs préfèrent le lait et autres produits dérivés à la soupe, d’où une forte demande pour cette matière ".
Selon le journal « l’économiste »
Source : www.leconomiste.com