Alors que la filière du porc est en pleine crise, Mayenne Viande fait le choix stratégique d'installer son atelier de découpe à Entrammes (53). Une installation qui permet à l'entreprise de s'agrandir et de répondre à une demande croissante.

Développement de l'activité
La création de cette unité a pour objectif de répondre aux besoins des industriels de salaison (surtout spécialisés en Label rouge et viande bio). Cette installation permettra de soulager le site de Laval, devenu trop étroit. « C'est quelque chose qui commençait vraiment à nous poser problème au-delà même des effets  de la concurrence et de la pression des prix. Avec nos locaux trop exigus, nous ne pouvions pas répondre à la diversité des demandes.» L'activité est en forte croissance avec 28 000 tonnes de viandes annuelles vendues (contre 24 000 l'an passé), dont la moitié est écoulée sous forme de carcasses. L'enjeu pour l'entreprise est de réduire cette part de 20 à 30% pour se concentrer sur la production de matières premières plus élaborées. « Avec cet investissement nous allons pouvoir aller vers plus de valeur ajoutée. » ajoute le PDG.

50 postes à pourvoir
Cette installation va permettre de créer 30 emplois de découpeurs et désosseurs au démarrage puis 50 en fonction de la montée de la production. « Nous comptons créer à terme 150 emplois » ajoute Joël Hamoneau. Cet effectif s'ajoutera aux 130 salariés que compte Mayenne Viande depuis la reprise de l'abattoir de Laval (45 salariés) en janvier 2006. A cet effectif s'ajoute celui de l'atelier de mise en barquette (55 salariés) basée à Ernée (53). Le Groupe Mayenne Viande prévoit un chiffre d'affaires de 55 millions d'euros en 2007.

Une opportunité en or
Cette décision fait suite à une volonté stratégique de Mayenne Viande, de tripler la superficie de l'activité découpe afin d'étendre son activité. Le site d'Entrammes a été retenu en raison d'un élément de poids : la proximité d'axes autoroutiers principaux et la présence historique de l'ancienne fromagerie de Port-Salut (ex propriété du groupe Bel). « Le prix de l'ancienne fromagerie a été symbolique. Bel avait la volonté de participer à la réindustrialisation du site» explique Joël Hamoneau, le PDG de Mayenne Viande.

Pour en savoir plus : www.agglo-laval.fr