Le groupe enregistre "une croissance négative depuis trois ans, c'est une situation qui n'est pas tenable", a déclaré à l'Associated Press Sophie Jayet, porte-parole d'Unilever France. "Ce projet d'adaptation de notre organisation", dont l'objectif est de parvenir à "une croissance annuelle de 3% sur trois ans", a été présenté mardi lors d'une réunion du comité central d'entreprise, a-t-elle précisé, confirmant une information de l'hedomadaire "Challenges".

Elle a reconnu que ce projet, "très douloureux", "pourrait impacter (sic) 200 postes sur 1.300" au siège, mais que les dix autres sites du groupe en France n'étaient pas concernés, l'entreprise employant au total quelques 4.500 personnes dans l'Hexagone. Elle a également annoncé une prochaine réunion du CCE à la fin du mois de mai.

Patrick Quenton, délégué CFDT dans l'usine du Meux (Oise), a confirmé à l'AP le projet de "suppression de 200 postes" au siège, concernant essentiellement des administratifs et des vendeurs. Il craint aussi que d'autres sites français soient concernés dans l'avenir."On pense qu'en 2008, on risque d'avoir des suppressions sur les sites de production", a-t-il craint. Il a précisé que le groupe néerlando-britannique, qui produit notamment de la lessive, du shampooing, du dentifrice et des produits alimentaires (thé, moutarde...) était "en train de restructurer dans le monde entier". "Ils prévoiraient de fermer une trentaine d'usines en Europe", a-t-il confié.

Marc Blanc, secrétaire fédéral CFDT en charge de la chimie, a affirmé pour sa part qu'Unilever France avait déjà engagé "quatre plans sociaux depuis avril 2005".

Source : L'économiste