Le groupe Giplait, dont la situation est déjà difficile avec la baisse continue du chiffre d'affaires d'année et en année et la lenteur du processus de privatisation de ses différentes filiales, fait face en ce début d'année à un autre problème. Celui de l'augmentation du prix de la poudre de lait sur le marché international. «Certes, le prix de cette matière première a toujours fluctué sur le marché, mais on le ressent de plus en plus surtout que, depuis six mois, le prix de la tonne ne cesse d'augmenter pour osciller aujourd'hui entre 2 400 et 2 500 dollars US et atteindre parfois la barre des 3 000 dollars, soit une hausse de plus de 50%», note le P-DG du groupe Giplait, M. Harim Mouloud.

 Et de souligner que les stocks disponibles au niveau des différentes filiales couvriront les besoins jusqu'au mois d'avril uniquement. «S'il n'y a pas de solution d'ici là, ce sera l'asphyxie pour le groupe», relèvera M. Harim.

Face à cette délicate situation, M. Harim suggère de dégager une trésorerie pour financer l'achat du lait en poudre destiné à la transformation. Son  collaborateur, en l'occurrence M. Ahrab, partage cet avis et propose à son tour la mise en place de mécanismes de régulation à l'amont pour maintenir le prix du lait. De même que la mise en place d'un stock de sécurité comme c'est le cas pour l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Il s'agit surtout, selon les responsables de Giplait, d'éviter le scénario vécu en 2001, exactement le 12 février 2001, date de l'augmentation opérée (de 20 à 25 DA pour le consommateur et de 18,55 à 23,55 DA pour les distributeurs).