Ils ne vendent plus, sinon à perte. « Je vends un kilo de poulet à 70 DA, quand il m'en coûte presque 100 DA. Je n'arrive plus à rembourser mes dettes », se plaint un éleveur d'Alger. Ce produit a beaucoup perdu de sa « popularité » et on estime une baisse de consommation du poulet de 70%. Pour faire face à cette situation désastreuse, les éleveurs, les reproducteurs ainsi que les fabricants d'aliments du bétail s'organisent : rencontres régionales, création d'un comité provisoire pour alerter les responsables, exposer les préoccupations des plus urgentes et prendre des mesures nécessaires à même de rassurer les consommateurs. Les pertes sont cependant importantes et plusieurs éleveurs ont arrêté la production. On craint la disparition de la filière pour cause de d'absence des principaux maillons de la chaîne, qui sont les consommateurs et les éleveurs de poulet de chair. Les aviculteurs mettent la barre au rouge et si l'Etat n'intervient pas en urgence pour sauver ce qui reste de la filière, des répercussions graves sont à attendre sur le revenu des populations rurales et le consommateur et sur le prix de la viande blanche, mais aussi de la viande rouge, sans parler de la perte de milliers d'emplois directs et indirects.

source : El Watan