Les céréales jouent la carte du bio-plastique
- Création : 15 février 2015
Les bioplastiques fabriqués en France sont principalement conçus à partir d’amidon provenant de la biomasse céréalière ou de la pomme de terre. Ils constituent une matière première alternative pour de nombreuses filières, avec un caractère renouvelable appréciable. Les pouvoirs publics les envisagent comme solution de substitution pour remplacer des consommables issus de la pétrochimie.
Les céréales font bonne impression…En trois dimensions
Commercialisée depuis octobre 2014, l’imprimante 3D fonctionnant avec du bioplastique comme matière première présentée au Salon International de l’Agriculture sur l’espace de Passion Céréales, a été éditée à un millier d’exemplaires.
Principe de fonctionnement
Une imprimante 3D fabrique des objets à partir d’un fil fondu, dont la matière est portée à très haute température pour être disposée dans l’espace puis séchée dans la forme définie par l’utilisateur. Les bobines de fils peuvent être composées de résine, de métal, de plastique… et de bioplastique conçu à partir d’amidon de céréales.
Les acteurs
Concepteur d’imprimantes 3D, eMotion Tech collabore avec Vegeplast, dont les spécialités sont les pièces et emballages en bioplastique 100 % biodégradable, comme par exemple des capsules compatibles Nespresso. « Notre équipe R&D a relevé le défi des imprimantes 3D avec celle d’eMotion Tech », raconte Vincent Pluquet, président de cette société qui transforme 5 à 6000 tonnes de matière première chaque année. « Notre travail en commun nous a permis de trouver une formule composée à 99 % à partir de céréales, pour 1 % d’adjuvant « vert », également issu de l’agriculture », complète Gilhem Perès, cofondateur d’eMotion Tech.Cette formule est compatible avec toutes les imprimantes 3D à fil fondu.
Les atouts du bioplastique « made in France »
Cette évolution a naturellement séduit les décideurs d’eMotion Tech. Auparavant, les bobines de leurs imprimantes étaient composées d’un plastique en provenance de Chine. Ce changement permet d’améliorer le bilan carbone de ces bobines tout en favorisant un circuit régional, Vegeplast et eMotion Tech étant implantés à moins de 200 kilomètres de distance.
Les perspectives
Les imprimantes 3D se démocratisent pour les entreprises, mais également pour les particuliers. Le prix des modèles les plus accessibles oscillent entre 400 et 2 000 €. L’émergence d’une matière première alternative aux consommables issus de la pétrochimie et valorisant des filières locales pourrait prendre une prendre une part importante dans ce déploiement et l’orienter vers une production plus respectueuse de l’environnement.
Plus d'infos: www.passioncereales.fr