Achchab Boujemâa, professeur à la Faculté des sciences économiques de Settat
- Création : 15 octobre 2008
Le Maroc doit être prudent avec les industries qui sont liées à l’exportation, notamment le textile et l’agroalimentaire, indique Achchab Boujemâa, professeur à la Faculté des sciences économiques de Settat et secrétaire général adjoint de la Société marocaine des mathématiques appliquées.
ALM : A votre avis quel est l’impact de la crise mondiale sur l’économie nationale ?
Boujemâa Achchab : Il faut être prudent. La nature spécifique de l’économie marocaine ne permet pas à elle seule de dire que l’impact de la crise mondiale ne se fera pas sentir de façon significative. En effet, le fait que le partenaire économique principal du Maroc soit touché par cette crise, je parle bien sûr de l’Union éuropéenne, implique nécessairement des répercutions sur l’économie nationale. C’est plus une question de bon sens. D’ailleurs, la réaction de la Bourse de Casablanca en est le témoin et d’autres secteurs pourront subir le même sort.
Quels sont les secteurs qui seront le plus affectés par cette crise ?
Le secteur de l’immobilier peut avoir de grandes difficultés. Nos voisins espagnols et partenaires dans ce secteur vivent déjà l’onde de choc causée par la crise des subprimes. Toutes les industries liées à l’exportation seront automatiquement touchées, surtout le textile et l’agroalimentaire. Si vos partenaires ont des difficultés pour vous payer ou ne peuvent pas faire de commandes, vous êtes nécessairement vous-même en difficulté ! Le secteur du tourisme peut aussi voir une baisse de la demande, qui est pour l’essentiel due au manque de confiance dans l’avenir, et la baisse de la consommation de façon générale chez les principaux pays d’origine de nos touristes.
Siham Jadraoui
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