La foire de la production algérienne revient cette année pour sa 31ème édition pour donner l’occasion aux entreprises des différents secteurs de présenter leur savoir-faire et leurs nouveautés.

Au-delà de l’aspect commercial que revêt cette foire à travers les ventes promotionnelles et la recherche de partenaires (entre clients, fournisseurs et distributeurs), il s’agit pour les participants à ce rendez-vous économique traditionnel de dresser leurs bilans, de faire le point sur leur évolution à la faveur des mutations que connait l’économie nationale ces dernières années. Des mutations qui ont certes permis d’assainir le climat des affaires en Algérie mais des pas restent encore à franchir pour permettre aux entreprises de contribuer efficacement au développement de l’économie nationale.

Le besoin d’être accompagné est en effet toujours de mise que ce soit pour le lancement des projets, l’accès aux financements ou pour la conquête des marchés extérieurs. C’est le cas justement dans l’industrie agroalimentaire. Un secteur dont dépend fortement la sécurité alimentaire inscrite parmi les priorités du programme du gouvernement. C’est en fait le défi de l’heure. La question revient d’ailleurs régulièrement dans les débats et les engagements ne manquent pas du côté des pouvoirs publics pour accompagner l’investissement dans ce secteur. Dans ce sillage, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé début novembre à l’occasion d’une rencontre avec les opérateurs économiques le soutien de l'Etat aux investisseurs et à tous les projets d'investissement, à travers les mesures incitatives. Il a mis essentiellement l’accent sur les projets destinés à assurer la sécurité alimentaire du pays.

Aller "très loin" sans prêter attention aux tentatives de "découragement". Tel est le message adressé aux opérateurs économiques par le Chef de l’Etat. Un message d’appui à travers lequel Abdelmadjid Tebboune souligne le caractère stratégique de l’investissement dans ce secteur. C’est également une manière de reconnaitre les entraves rencontrées par les investisseurs dans l’agroalimentaire au même titre que dans les autres secteurs. Ce qui appelle à intensifier les efforts de part et d’autre pour lever ces blocages qui sont majoritairement d’ordre administratif. En effet, pour permettre aux entreprises versées dans l’agroalimentaire de jouer pleinement leur rôle dans la création des richesses, faudrait-il miser sur la concertation et la coordination entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques en associant le monde de la recherche scientifique. Sortir des engagements sans lendemain et passer à l’action. Il y va de la sécurité alimentaire du pays. Dans ce contexte d’incertitudes géopolitiques et de changement climatique intense, l’urgence est de réduire la dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs pour ce qui est de l’approvisionnement en matières premières alimentaires. C’est là tout le défi à relever.

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