Pour faire face au déclin des races locales :Cap sur la préservation génétique
- Création : 4 juin 2025

Les races locales d’élevage en Algérie sont en déperdition. Les professionnels du secteur de l’élevage en Algérie qui ont tiré la sonnette d’alarme à maintes reprises lient ce déclin au manque de fourrage. C’est l’un des principaux obstacles au maintien des races locales. En effet, la production nationale, estimée à moins de 8 milliards d’unités fourragères est faible par rapport aux besoins.
Les conditions climatiques marquées par de longs épisodes de sécheresse et le surpâturage sont également à l’origine d’une telle situation.
Ce sont autant d’éléments qui posent la nécessité de mettre en place une stratégie pour la préservation génétique via l’amélioration des conditions de l’élevage notamment dans les zones connues par leurs races. Il s’agit surtout de limiter l’introgression des races locales par des races européennes avec les importations massives.
Dans ce cadre, des initiatives sont en cours pour soutenir la production fourragère locale et préserver les races autochtones. Mais, le travail s’annonce de longue haleine avec les difficultés sur le terrain.
A rappeler que les études menées concernant les races bovines font ressortir trois types dominants dans les années 60. Il s’agit des races importées dénommées bovin laitier moderne (BLM), populations autochtones dénommées bovin local (BL) et les produits de croisements dits bovin local amélioré (BLA). Avec le temps, les BL ont pratiquement disparu comme c’est le cas pour la Guelmoise, la Sétifienne et la kabylie.
Côté ovins, les races ovines n’ont pas connu de grands changements.
Le mouton de Ouled Djellal est le plus connu. Cette race représente, selon les recherches effectuées, plus de 70% de l’effectif du cheptel ovin national. Elle est suivie par la race «Rembi» qui est endémique du Sersou et de l’Ouarsenis (Tiaret, Sougeur, Tissemsilt) et dont l’ère s’étend jusqu’à Médéa au nord et El Bayadh au sud. Son taux actuel avoisinerait 15% de l’effectif ovin national. Le reste est réparti à hauteur de 10%, selon des estimations récentes, entre les races «Hamra”, «Tadmait» du sud de Djelfa, «D’men» de la vallée de la Saoura (Béchar et Béni Abbes) et la «Sidaho» ou «Targuia», une race à poil de l’extrême sud du pays.
Source: Rédaction Agroligne- Magazine N° 125