Alors que les prix des  céréales ont augmenté  en février dernier de 0,7 % par rapport à janvier, selon l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ( FAO) qui explique cette hausse par le resserrement de l'offre en Russie et des inquiétudes concernant l'état des cultures en Europe de l'Est et en Amérique du Nord, les  échanges mondiaux de céréales en 2024-2025 s’annoncent en baisse.La FAO table sur un volume de  à 484,2 millions de tonnes, en recul de 5,6 % par rapport à la campagne précédente.

De son côté, la production mondiale de blé devrait connaître une modeste croissance en 2025. Selon la même source, la récolte atteindrait  cette année  796 millions de tonnes, soit   plus  de 1%par rapport à 2024.

Les stocks mondiaux de céréales  devraient reculer de 1,9 % par rapport à leur niveau d’ouverture et descendre à 869,3 millions de tonnes. Le rapport stocks/utilisation de céréales au niveau mondial devrait passer de 30,9 % en 2023-2024 à 29,9 % en 2024-2025. Les stocks mondiaux de blé devraient diminuer de 1,6 % et s’établir à 312,8 millions de tonnes, malgré un relèvement de 4,4 millions de tonnes apporté ce mois-ci.

La croissance prévue à l’échelle mondiale en matière de production  est   en grande partie liée aux  gains de production attendus dans l’Union européenne (UE), après un recul en 2024. « Les estimations laissent présager une augmentation des ensemencements, principalement de blé tendre, la majeure partie de cette expansion étant à mettre au compte de l’Allemagne et de la France », souligne la FAO dans son rapport. Parallèlement, en Afrique du Nord, la production céréalière totale devrait baisser, selon les prévisions de la FAO. Elle devrait  rester en dessous de la moyenne en 2025. « Car, le manque de précipitations en début de campagne a retardé les semis et a fait diminuer le potentiel de rendement, en particulier dans les zones non irriguées », explique l’organisation onusienne.

  Aux Etats-Unis d’Amérique, une expansion de la superficie totale emblavée est prévue en 2025, en raison d’un accroissement des semis d’hiver et d’une possible augmentation de la superficie consacrée au blé de printemps, qui pourrait être cultivé à la place du soja dans certaines zones.  La production totale de blé devrait diminuer légèrement aux USA  et s’établir à 52,5 millions de tonnes. Au Canada, les premières projections indiquent une expansion des superficies emblavées, compte tenu de l’amélioration des conditions d’humidité des sols et de l’affermissement des prix attendu plus tard pendant l’année. La production de blé devrait atteindre 35 millions de tonnes, un niveau proche de celui de 2024. Par ailleurs, en Fédération de Russie, la superficie de blé d’hiver a diminué pour la troisième année de suite. La production devrait reculer de 2 %en glissement annuel et s’établir à 80 millions de tonnes.

Source:Rédaction Agroligne/Magazine N°124