Plusieurs conventions seront signées en avril prochain entre le secteur de la pêche et des organismes financiers pour développer l'aquaculture, a indiqué, lundi à Alger, le ministre de la Pêche et des ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi.

Afin de drainer davantage d'investissements vers l'activité de l'aquaculture, ces conventions porteront sur l'assurance pour faciliter la gestion du risque de cette filière, ainsi que sur la bonification des crédits offerts aux investisseurs, a précisé le ministre qui intervenait au Forum du quotidien Liberté.

Précisant que son ministère a proposé une bonification avec un taux de 0% des crédits destinés aux investissements dans l'aquaculture pour le programme quinquennal 2015-2019, M. Ferroukhi a indiqué que ces conventions seront signées lors d'une rencontre qui sera dédiée à la vulgarisation du dispositif de l'accompagnement de l'aquaculture.

Pour sa part, le directeur des investissements auprès du même ministère, Brahim Rodane, a expliqué à l'APS, en marge du Forum, que l'une des conventions devra être signée avec la Société nationale d'assurance (SAA), visant à mettre en place un nouveau produit d'assurance pour les produits de l'aquaculture.

Une deuxième convention est prévue avec le Fonds de garantie des crédits aux PME (FGAR), tandis qu'une troisième sera signée avec la Banque de l'Agriculture et le développement rural (BADR), pour accompagner cette filière dans le but de doubler la production actuelle d'ici à 2019.

Par ailleurs, le ministre est revenu sur la nouvelle loi relative à la pêche et à l'aquaculture, adoptée récemment par le Parlement, qualifiant ce nouveau texte d'une "assise durable" pour le développement du secteur.

Interrogé sur les prix particulièrement élevés du poisson sur le marché national, le ministre a estimé que les prix appliqués actuellement ne peuvent être une référence en raison de la saison de reproduction et de repos biologique du poisson.

C'est la période allant de juillet à octobre qui est la saison biologique et économique pour la pêche en Algérie, selon ses arguments. Il a aussi considéré que le problème des prix est lié à la forte croissance de la demande nationale en poisson, qui est de 5% annuellement, notant que la demande actuelle est estimée à 140.000 tonnes alors que la production nationale est de 100.000 t.

M. Ferroukhi a souligné, par ailleurs, que les principaux objectifs de l'actuel plan quinquennal du secteur portent sur une production de 100.000 tonnes de poisson au niveau de plus de 600 projets aquacoles, la préservation des 80.000 postes d'emploi actuels et la création de 40.000 autres.

Selon ses estimations, le chiffre d'affaires du secteur devra passer de 46 milliards de DA actuellement à 110 milliards de DA en 2019 tandis que 100 milliards de DA sont prévus pour l'investissement productif.

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