Un souk qui échappe à tout contrôle
- Création : 14 juillet 2013
Nombreux et divers produits alimentaires sont exhibés sans embarras sur la chaussée, dans une chaleur infernale, sans compter la poussière et la saleté qui caractérisent désormais nos différentes artères, notamment celles dites principales.
Des mesures « spéciales » pour la saison estivale et le Ramadhan dans les domaines de la santé, de l'hygiène, de l'environnement et de l'assainissement, ont été annoncées en grande pompe par les services de l'APC lors de la signature de la convention de travail entre les deux communes de Constantine et d'El Khroub au mois de juin écoulé. Qu'en est-il depuis ? Pour la ville de Constantine, la situation sur le terrain est au moins aussi catastrophique, sinon plus, que les années précédentes. Nombreux et divers produits alimentaires sont exhibés sans embarras sur la chaussée, dans une chaleur infernale, sans compter la poussière et la saleté qui caractérisent désormais nos différentes artères, notamment celles dites principales.
L'on trouve, entre autres, du pain «spécial Ramadhan», de la pâtisserie -un vrai danger au regard des ingrédients de base particulièrement vulnérables : œufs et beurre-, et de la boisson «cherbet de Boufarik». Parlons un peu de cette dernière «spécialité», que n'importe qui façonne à sa manière et écoule dans la rue. De pleins chaudrons en aluminium d'une mixture douteuse, sur laquelle flottent des rondelles de citron (histoire de lancer un message subliminal aux jeûneurs taraudés par la soif), sont alignés sur les trottoirs, avec des «écriteaux» fixés sur les arbres indiquant le prix, et ce dans l'incurie générale. A côté, se trouve une quantité de bouteilles usagées d'eau minérale dans lesquelles est servie la boisson en question. Le premier incriminé est bien évidemment le consommateur, qui, aux yeux de la loi, est totalement responsable de sa propre santé et de celle de ses enfants.
Et dans ce cas de figure, l'on ne peut accuser les services d'hygiène ou autres, qui, s'ils ne sont pas très efficaces, ne peuvent néanmoins interférer dans la vie des gens, ni leur dicter leur conduite, sans compter, nous dira un fonctionnaire dans l'un de ces services, qu'ils n'ont pas toujours à leur disposition les moyens de coercition ad hoc. D'autre part, les pouvoirs publics devraient-ils attendre que des intoxications collectives surviennent pour agir ? Car, des intoxications il y en aura sûrement, si l'on se réfère à l'absence totale d'information sur la provenance et les conditions dans lesquelles sont fabriqués tous ces produits vendus dans toutes les rues.
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