Deux Français sur trois jugent les fraudes alimentaires "courantes"

  • Création : 18 avril 2013

Non seulement les fraudes alimentaires sont jugées monnaie courante en France, mais ce sont les industriels de l'agroalimentaire, plus que tous les autres acteurs de la filière, qui en sont les premiers responsables. C'est l'un des enseignements du sondage Ipsos réalisé les 15 et 16 mars pour les ministères de l'Economie et de la Consommation, après le scandale de la viande de cheval vendue pour de la viande bovine.

C'est l'image des industriels qui en sort le plus gravement atteinte avec 61 % des réponses dans ce sens, tandis que celle des distributeurs ne s'est détériorée que pour 40 % des Français interrogés par Ipsos. L'image des autorités européennes en a aussi pâti, pour 41 % des Français interrogés. Celle des services de la répression des fraudes est également écornée, mais dans une moindre mesure : c'est l'opinion de 30 % des sondés. Les éleveurs et les bouchers traditionnels y ont beaucoup moins perdu : seuls 9 % des Français estiment que l'image des premiers a été gâtée par le scandale de la viande de cheval et ils ne sont que 4 % à partager cette opinion à l'égard des bouchers traditionnels. 

La mauvaise foi est systématiquement invoquée. Pour les trois quarts des personnes interrogées, les industriels qui ont fabriqué les marques citées dans l'affaire et affirmé qu'ils n'étaient pas au courant des pratiques frauduleuses de leurs intermédiaires ont menti. En revanche, 58 % des sondés estiment que les distributeurs (supermarchés et enseignes de surgelés) étaient « de bonne foi » et qu'ils ont été « piégés »

Interrogés sur les pratiques à privilégier par les pouvoirs publics à l'avenir, 59 % des Français réclament de « la fermeté, même si cela doit menacer des emplois dans la filière ». Qu'il s'agisse de sympathisants de gauche ou de droite, la réponse est la même. Seuls 37 % des sondés estiment qu' « il faut avant tout préserver les emplois de la filière ». Quant à savoir quelles sont les mesures à prendre pour éviter qu'une telle affaire ne se reproduise, ils sont 91 % à réclamer plus de contrôles de la DGCCRF et 89 % à demander que la traçabilité des viandes soit améliorée. Pour 88 % des personnes sondées, il faut « inciter les industriels à utiliser davantage de viande d'origine française et renforcer les sanctions prévues en cas de fraude ».Pour 87 % d'entre eux, la mention de l'origine de la viande sur les plats préparés doit désormais devenir obligatoire. 

plus d'infos: http://www.lesechos.fr 

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