La production n'a pas baissé au niveau des unités de transformation mais le lait en sachet se fait rare. Encore un paradoxe à Béjaïa.  

La pénurie de lait refait surface. Produit de large consommation, le lait en sachet fait encore défaut à Bejaia depuis une semaine. Plusieurs localités sont touchées par cette nouvelle crise qui en dit long sur l'approximation de la gestion de ce produit. De longues files se forment chaque matin devant les commerces d'alimentation générale de la ville de Béjaïa, qui sont approvisionnés un jour sur deux avec des quantités souvent insuffisantes.

C'est alors la tension qui monte chez les consommateurs avec parfois des rixes. Les commerçants ne fournissent qu'un à deux sachets par foyer de façon à satisfaire tous les clients. La quantité livrée est tellement insuffisante que certains repartent berdouilles et se rabattent sur le lait en poudre, palliant ainsi ce déficit en attendant des jours meilleurs. Les commerçants expliquent cette crise par une autre pénurie qui frapperait la poudre de lait fait défaut au niveau des unités de transformation qui tournent au ralenti. Argument que réfutent les transformateurs qui ont indiqué que leur production n'a pas changé et qu'il n'y a aucune pénurie de poudre. «Nous sommes alimentés régulièrement» a affirmé hier un transformateur implanté à Akbou. «je produis quotidiennement 75.000 litres, soit une production en vigueur depuis des années», a-t-il déclaré. Interrogé alors sur les raisons de la pénurie, ce transformateur explique la situation par une «forte demande née de la surconsommation de lait en cette période de froid». Cette pénurie n'est donc que conjoncturelle devrions-nous comprendre. Quant à savoir si des mesures sont envisagées pour répondre à cette forte demande, les transformateurs estiment nécessaire de relever la qualité de lait de poudre fournie aux laiteries par l'Onil (Office national interprofessionnel de lait).

Outre cette pénurie qui refait surface pour un simple facteur, la production de lait pasteurisé est souvent frappée par des dysfonctionnement, qui en disent long sur certaines pratiques en vigeur dans la filière. C'est le cas de la mauvaise qualité du lait, née du non-respect des normes en matière de dosage en poudre de lait. «C'est du lait mouillé et certains produits ont une mauvaise odeur», disent les consommateurs. 

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