Ils sont une quarantaine de marchands de fruits et légumes qui commerçaient depuis 10 ans en ce lieu sans jamais être inquiétés. 

Il s'agit du marché situé aux abords de la route menant de Kechida vers la nouvelle ville de Hamla, à la cité Brahim Saâda, l'un des plus grands quartiers de la ville de Batna. Il a fallu que le wali emprunte cet itinéraire à l'occasion d'une sortie d'inspection pour que tout soit chamboulé. Il a été décidé de chasser ces marchands qui tout à coup gênent la circulation. Vendredi matin, la police était encore à pied d'œuvre et leur voiture sillonnait la route en quête de tout marchand ambulant. Les riverains sont portant unanimes à louer la présence de ces vendeurs tant elle les arrangeait puisque le marché le plus proche nécessite un long déplacement.

Tout le monde était content lorsqu'au mois de septembre dernier les ministères de l'Intérieur et des Collectivités locales et du Commerce avaient décidé, dans le but de faire barrage aux spéculations, d'innover des marchés temporaires dans les quartiers. Ces marchés de proximité, comme le stipulait la décision, devait ouvrir de 7 h à 13 h. Mais aujourd'hui, avec cette décision surprenante et intempestive d'interdire ce marché, certes informel, tout l'espoir nourri par les commerçants et les riverains semble se dissiper. «Nous ne comprenons pas pourquoi il n y a que ce marché qui gêne», s'interrogent-ils. La loi, dit-on, ou elle est appliquée pour tous ou elle n'est pas appliquée du tout.

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