Le Maroc prévoit d'exporter 530 000 tonnes d'agrumes
- Création : 14 octobre 2009
Une production inscrite à la baisse et des exportations en hausse ! C’est en gros les particularités assez contrastées de la nouvelle campagne agrumicole 2009-2010.
En effet, l’interprofession vient de publier les premières prévisions de production et d’exportation pour la nouvelle campagne. Des chiffres qui viennent d’être validés par les professionnels dans le cadre du comité national de coordination des agrumes, lequel vient de se réunir à l’EACCE. Ces premiers chiffres de l’association des producteurs d’agrumes (Aspam) laissent apparaître une production totale d’agrumes de 1,1 million de tonnes contre 1.28 million réalisées au cours de la campagne précédente (soit une baisse d’environ 14%).
En revanche, au niveau des exportations, les prévisions pour la nouvelle campagne s’établissent à 530.000 tonnes contre 483.000 réalisées lors de la campagne 2008-2009 (soit donc une augmentation de 10%). Selon Ahmed Darrab, secrétaire général de l’Aspam, «la baisse de la production pour 2009-2010 s’explique par les conditions climatiques de la campagne précédente, notamment les fortes pluies et les inondations qu’ont connues certaines régions agrumicoles à l’instar du Gharb et du Nord». Certes, ces inondations avaient affecté la production de l’année précédente, mais elles ont également eu un impact sur la production actuelle, puisque certains arbres ont été touchés, poursuit Darrab. Ce qui explique la baisse de la production.
Quant aux quantités exportées, elles vont connaître une augmentation et ce, malgré la baisse de la production. L’Aspam explique cette situation essentiellement par le fait que la «production actuelle s’annonce de meilleure qualité, notamment au niveau du calibre». Les pluies importantes que le Maroc a enregistrées lors de la campagne précédente et au début de celle qui va commencer (notamment en septembre) ont eu un impact bénéfique sur l’évolution de la taille du fruit (calibre). Ce qui devra se traduire par un pourcentage plus important des fruits exportables. Bien entendu, les marchés extérieurs apprécient particulièrement les gros et moyen calibres, fruits plus prisés par les consommateurs.
Sur un autre registre, les pluies importantes enregistrées ont eu un impact bénéfique sur les disponibilités en eau pour l’irrigation. La culture agrumicole étant fortement exigeante en eau. Ces pluies abondantes ont sensiblement amélioré les stocks hydriques des principaux barrages tout comme elles ont amélioré le niveau des nappes phréatiques, lesquelles alimentent les puits largement utilisés pour l’irrigation des agrumes dans plusieurs régions. Particulièrement dans le Souss qui représente le plus fort du potentiel de production et d’exportation d’agrumes. Sur le plan des variétés, l’exportation va commencer incessamment avec les variétés dites précoces, en particulier la clémentine.
Pour les petits agrumes, l’Aspam prévoit une production totale d’environ 500.000 tonnes avec un export estimé à quelque 310.000 tonnes. Par variété, il est prévu cette année un export total de 200.000 tonnes de clémentines contre les 180.000 réalisées en 2008-2009. Les cueillettes et les opérations de déverdissage ont déjà démarré et les premières expéditions de la clémentine sur les marchés extérieurs sont programmées pour les jours à venir. Pour la variété Nour, qui est également assimilée à la clémentine, il est prévu un export total de 72.000 tonnes contre 86.000 en 2008-2009. Selon l’Aspam, «cette baisse est due essentiellement au phénomène d’alternance végétative spécifique à cette variété ».
Source : www.leconomiste.com