Les quantités d’agrumes expédiées ont chuté de 17,1% et celles de primeurs n’ont progressé que de 2,5%. Mauvaises conditions climatiques et baisse de la demande étrangère ont douché tous les espoirs.

On s’y attendait un peu. La campagne d’exportation d’agrumes 2008-2009 est décevante. C’est le moins que l’on puisse dire à la lecture des statistiques définitives que vient de publier l’Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE).

Par rapport à la campagne précédente, les expéditions ont chuté de 17,1%, à 483 147 tonnes. Les oranges ont été principalement à l’origine de cette évolution. D’une campagne à l’autre, les exportations sont tombées de 296 121 à 182 430 tonnes, soit 38,4 % de moins. A l’origine, il y a eu en amont une baisse de la production en quantité et en qualité due aux mauvaises conditions climatiques (pluie, gel...) qui ont prévalu au beau milieu de la période de récolte.

En aval, le marché russe, un des principaux débouchés, a été beaucoup moins demandeur en raison de la baisse du pouvoir d’achat qui a résultat de l’effondrement du rouble fortement secoué par la crise financière internationale. La résistance des petits fruits dont les expéditions ont progressé de 7,8%, à 293 510 tonnes, n’ont donc pas pu infléchir la tendance générale.

Effondrement de la pomme de terre

Toutes les grandes régions de production ont été affectées. Les exportations du Souss ont atteint seulement 317 032 tonnes au lieu de 367 235 (- 13,7%) pour 2007-2008, celles du Centre 81 746 contre 117 176 (- 30%) et celles de l’Oriental 78 209 contre 81 746 (- 4,3%). Pour les primeurs, les réalisations sont beaucoup moins décevantes. En définitive, il a été vendu sur les marchés étrangers 786 233 tonnes contre 766 886, soit une progression de 2,5%. Sans l’effondrement des expéditions de pomme de terre, dont les volumes sont tombés de 57 584 tonnes à 9 000, soit 84,4 % de moins, et les légumes divers (courgette, haricot, oignon,asperge..) en recul de 4%, à 252 396 tonnes, la campagne aurait été plus satisfaisante.

En effet, malgré une consommation étrangère en berne, en particulier dans l’Union européenne qui reste le principal client pour ces produits, les exportations de tomates ont augmenté de 22,5 %, à 421 072 tonnes. Dans le Souss où se réalise l’essentiel de la production, le rythme de progression est quasiment identique :
+ 21,7 %, à 407 125 tonnes. Les fruits divers sont en revanche en quasi-stagnation (103 763 tonnes en 2008-2009 contre 102 645 tonnes en 2007-2008).

Pour la campagne qui s’annonce, aucune prévision n’est encore annoncée. Mais le fait est que, pour la tomate, il faudra déjà lutter avec fermeté contre la tuta absoluta pour préserver les cultures.

Source : www.lavieeco.com