Place de la France et de l'Italie sur le marché mondial du vin
- Création : 22 avril 2009
En 2012, le premier pays producteur mondial de vin restera l’Italie et les Etats-Unis deviendront les premiers consommateurs de vin, selon l’étude du cabinet britannique IWSR pour Vinexpo. La France saura-t-elle profiter de l’essor des marchés russes et chinois pour se maintenir à la première place des exportateurs en valeur ?
En 2012, l’Italie devrait garder sa place de premier producteur mondial de vin, acquise en 2008 devant la France et l’Espagne, selon l’étude du cabinet britannique IWSR (The international wine and spirit record) réalisée pour le salon Vinexpo et rendue publique mardi 13 janvier à Paris.
Malgré une production attendue en hausse de 6,41% entre 2008 et 2012, avec 516 millions de caisses de 9 litres produites, la France devrait rester à la seconde place, devancée d’une trentaine de millions de caisses par l’Italie (544 M) dont la production reculerait cependant de 1,51%. «L’Espagne devrait, quant à elle, poursuivre sa restructuration avec une production en baisse de 6,47% (ndlr : à 433 M de caisses)», a précisé Robert Beynat, directeur général de Vinexpo, lors de la présentation de l’étude. Elle sera talonnée par les Etats-Unis, dont la production est attendue en hausse de 23% par rapport à 2003 (à 383 M de caisses).
Fait nouveau : la Fédération russe et la Chine font leur entrée dans le classement des dix premiers producteurs mondiaux, avec respectivement 139 M de caisses (+43,54% par rapport à 2008) et 110 M de caisses (+29,67%) attendus en 2012. En revanche, l’Australie ne devrait plus faire partie du top 10.
Du côté de la consommation, le cabinet IWSR estime que le marché mondial du vin ne devrait pas être trop affecté par la crise économique. « On a déjà connu des crises par le passé, comme en 1993, et il n’y a pas eu de conséquence importante sur la hausse de la consommation. Malgré, la crise on continue à boire », commente Robert Beynat. En 2007, plus de 31 milliards de bouteilles de vins tranquilles et effervescents ont été consommées dans le monde (soit 6,16 % de plus qu’en 2003).
Malgré des disparités de croissance en 2008 et 2009, l’étude prévoit à l’horizon 2012 une hausse de plus de 6 % de la consommation pour atteindre 2,816 milliards de caisses. L’Italie devenue premier consommateur mondial de vin tranquille en 2007 (dépassant pour la première fois la France), sera à son tour détrônée par les Etats-Unis avec 313 millions de caisses consommées.
Mais c’est la Fédération russe et la Chine (respectivement 8e et 9e des consommateurs de vin tranquille) qui réaliseront l’essentiel de la croissance, absorbant à elles seules 58 % de la croissance mondiale entre 2008 et 2009.
Moindre chute de la consommation en France
Reste à savoir si la France profitera de ces marchés émergents à l’export. Le cabinet IWSR ne se risque pas à faire des prévisions sur le sujet, mais précise qu’en 2012, 27,38% des vins consommés dans le monde seront des vins importés. Ce qui représentera un volume de 711 M de caisses (en hausse de 12,52 % par rapport à 2008).
L’Italie, avec 170 millions de caisses exportées, est devenue le premier pays exportateur mondial de vins en 2007, rappelle l’étude IWSR/Vinexpo. La France, elle, a connu une stabilisation de ses volumes exportés entre 2003 et 2007 mais reste de loin le premier exportateur en valeur. « On boit plus dans le monde, mais on boit aussi de mieux en mieux », souligne Robert Beynat.
Autre bonne nouvelle pour la France, la chute de la consommation intérieure pourrait marquer un coup d’arrêt, après une baisse continue depuis les années soixante. Après avoir connu un recul de 8,69% entre 2003 et 2007, la consommation de vin tranquille des Français devrait se contracter de seulement 2,91% entre 2008 et 2012 pour atteindre 283 millions de caisses. Par couleur, l’IWSR prévoit d’ici cinq ans une progression de la consommation en volume de 9,84% sur les rosés, et une baisse de 6,36% sur les blancs et 6,97% sur les rouges.
Source : www.juragricole.com