Malgré le contexte de crise, les exportations de produits horticoles transformés affichent une bonne tenue. La tendance au maintien des flux des ventes à l’extérieur, observée à fin décembre 2008, s’est en effet confirmée avec les réalisations du mois de janvier 2009. Le volume exporté, au terme de ce premier mois de l’année, s’annonce sensiblement identique à celui réalisé à la même date de l’exercice précédent, soit 15.300 tonnes. Avec toutefois une revalorisation du chiffre d’affaires d’environ 5%.

Considérées sur toute l’année 2008, les exportations des produits transformés ont atteint 235.800 tonnes au lieu de 238.700 en 2007. Selon l’EACCE (Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations), cette légère baisse s’explique surtout par le recul des produits issus de la famille huiles végétales, vins et vinaigre. Les sorties de ces produits ont régressé de près de 50%, passant de 33.560 tonnes en 2007 à 23.000 l’année écoulée. Recul que l’évolution positive des autres branches, au demeurant à plus forte valeur ajoutée, a largement compensé.

A titre d’exemple, les expéditions des olives de table, produit phare du secteur, ont augmenté d’environ 3.000 tonnes d’une année à l’autre. Ceci sans oublier une amélioration du chiffre d’affaires estimée à 4%. Par contre le volume export des conserves de fruits, constituées essentiellement d’abricot (oreillons au sirop, au naturel et pulpes), a chuté de près de 4.000 tonnes. Là aussi, la revalorisation du prix moyen des ventes a permis de couvrir le manque à gagner en termes de quantités. Du moins sur les pays de l’Union européenne qui absorbent plus de 70% des exportations. Ce prix a augmenté de 20% en six mois, passant de 19 DH/kg à 23. Mais la grande percée est celle réalisée par la branche des fruits et légumes surgelés. Pas moins de 73.650 tonnes ont été exportées l’année dernière contre 68.700 en 2007. Or, cette famille de produits où prédomine la fraise réalisait moins de 50.000 tonnes export, il y a trois années.

Enfin, les épices et herboristerie ont amélioré leurs expéditions de plus de 2.000 tonnes (41.700 contre 39.000). Cette branche est constituée à raison de 85% des plantes aromatiques et médicinales (thym, romarin), des caroubes et des algues. Elle se distingue par valeur de la tonne exportée fort rémunératrice. Ses performances dépendent toutefois de la disponibilité des paysans qui procèdent au ramassage des plantes. Aussi ne faut-il point s’étonner si les records qu’elle réalise parfois à l’exportation coïncident souvent avec des mauvaises campagnes agricoles.

A. G.
Source: www.leconomiste.com