Agrumes : Révision à la baisse des exportations
- Création : 2 mars 2009
Inondations dans le Gharb, froid et pluies au sud et dans la région de Béni Mellal ont relativement impacté la production des oranges tardives.
Résultat, l’interprofession a été amenée à réviser les prévisions d’exportation arrêtées initialement (cf. www.leconomiste.com du 16 février). Tout au plus, 600.000 tonnes d’agrumes, toutes variétés confondues, seront réalisées au lieu de 650.000 prévues initialement. Le manque à exporter provient essentiellement du Gharb, principale zone de production d’oranges précoces et tardives.
De fait, les professionnels prévoient un recul de quelque 30.000 tonnes de Maroc Late à partir de cette région. Le reste provient de la baisse des expéditions de clémentine et navel dont la campagne d’exportation a pratiquement touché à sa fin. Cette baisse se chiffre à 22% pour la dernière variété et à 9% pour la clémentine.
En tout, ces variétés précoces accusent une baisse de 12.000 tonnes. Volume toutefois largement compensé par les sorties de la variété Nour. Ce petit fruit qui se caractérise par une forte alternance de production a réalisé cette campagne un tonnage export de près de 90.000 tonnes contre 60.000 en 2007-2008. Mais, selon Ahmed Darrab, secrétaire général de l’Aspam (Association des producteurs d’agrumes du Maroc), la révision des prévisions à la baisse a été aussi dictée par le profil du calibrage (moyen à petit) des oranges tardives, notamment dans les régions du Souss et de Béni Mellal.
En cause, l’alternance des pluies et du froid. «Mais tout dépendrait de l’évolution de la demande sur les marchés extérieurs», précise Darrab. Autrement dit si le marché de l’Europe occidentale s’avère favorable, il serait possible d’écouler les calibres 7 et 8. Option que le secrétaire général de l’Aspam écarte de manière formelle, s’agissant du débouché russe. Sur ce marché, l’origine égyptienne est présente avec des prix fort compétitifs. Au demeurant, la tendance actuelle est au dosage des sorties. De 2.500 tonnes/jour, au cours de la troisième semaine de ce mois, les expéditions quotidiennes ont amorcé une tendance baissière pour se situer à moins de 1.000 tonnes/jour.
Déjà, au 22 février, la situation des exportations fait ressortir un léger retard de moins 3% en comparaison avec la même date de la campagne passée. En tout, 350.000 tonnes ont été exportées contre 361.000. A noter aussi que la commercialisation sur le marché russe qui absorbe plus de 50% des exportations marocaines d’agrumes n’est pas exempte d’inquiétude (cf. www.leconomiste.com du 25 février).
A. G.
Source : www.leconomiste.com