Le prix de l'orge toujours élevé : les agriculteurs pointent du doigt les importateurs

  • Création : 12 novembre 2008

Le prix de l'orge reste très élevé sur le marché national. C'est le constat du président de la Chambre nationale d'agriculture.

Une situation déplorable estimé Mohamed Cherfi Ould El Hocine, car une panoplie de mesures a été prise par les pouvoirs publics pour venir en aide aux agriculteurs. Invité hier de la radio Chaîne III, il a affirmé que la suppression de la TVA, censée faire baisser les prix, est toujours en vigueur et ce en dépit de la décision du gouvernement. " Les prix sont toujours en hausse et la TVA est appliquée même dans les unités publiques ". Ould El Hocine fustige au passage les " importateurs qu'il accuse de vouloir imposer " leur diktate qui ne cherchent que le profit ". " La TVA de 17% n'a pas encore disparue alors que cette mesure est consignée dans la loi de finances complémentaire 2008 " malgré " une relative accalmie sur les marchés internationaux sur les intrants comme le soja". Le prix est pourtant fixé à 1500 DA le quintal destiné " seulement aux cheptels reproducteurs ".

Mais sur le terrain c'est une autre histoire. Le président de la Chambre nationale d'agriculture a affirmé que les ministères concernés, à savoir celui des Finances et de l'Agriculture sont en passe de prendre des mesures importantes dans les prochains jours. Pour lui, l'Etat a fait son devoir en important des quantités importantes d'orge. " Le gouvernement a importé 500.000 tonnes d'orge et 600.000 quintaux sont distribués jusqu'à présent " a-t-il déclaré. Ould El Hocine rassure au passage les éleveurs en affirmant que " les stocks existants sont suffisants et il n'y aura donc pas de risque de pénurie ". Interrogé sur la maladie de la pestorine  apparue ces derniers jours, le président de la Chambre nationale d'agriculture ne s'alarme pas et souligne que le cheptel ne risque rien car cette maladie est signalée surtout au maroc. De même que la sécheresse qui ne pose plus problème du fait que les régions steppiques ont enregistré une importante pluviométrie. Une situation qui pourrait conduire les éleveurs à augmenter le prix du mouton à quelques semaines de l'Aîd ,mais Ould El Hocine  parle d'un prix raisonnable car " le cheptel est en abondance et son prix ne doit pas dépasser 650 dinars le kilos ". Sur une autre registre, Ould El Hocine  affirme que l'importation de viandes estimée à " 60.000 tonnes annuellement ne portera aucune atteinte à la production nationale ".

Néanmoins, le marché, poursuit-il, a besoin  de " mécanismes de régulation et rentrer dans le formel comme la réalisation des abattoirs ". Pour  ce qui du PNDRA, le président de la chambre nationale d'agriculture,  a annoncé que de nouvelles mesures verront le jour prochainement et que " 90% des EAC ont été confortés par un acte administratif ". A propos de la production laitière, celle-ci, a précisé l'invité de la radio, a été freinée par la flambée de la monnaie européenne. D'où la baise de l'importation de vaches laitières, d'autant que la relance de cette activité nécessité " 144.000 vaches ".      

Abdelghani M.
Source : www.lemaghrebdz.com

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