L'Algérie exportera le sucre en 2009
- Création : 28 octobre 2008
L’Algérie deviendra dès l’année 2009 un pays exportateur de sucre raffiné grâce à un important investissement du groupe privé Cevital.
L’investissement de 30 millions d’euros consenti par le patron du groupe Cevital, Isâad Rebrab pour l’extension de la plus grande raffinerie d’Algérie, sise au port de Béjaïa permettra de doubler la production nationale qui atteindra près de 2 millions de tonnes par an. « Nous avons réalisé une extension de notre raffinerie de sucre à Béjaïa dont la capacité de production passera dès 2009 à 1,8 million de tonnes de sucre par an, contre 800.000 tonnes actuellement » a déclaré à l’AFP, Issaâd Rebrab président du groupe Cévital qui a investi 30 millions d’euros dans l’extension de la raffinerie de Béjaïa. L’Algérie produit actuellement 950.000 tonnes par an de sucre entièrement destiné au marché local, dont les besoins avoisinent un million de tonnes annuellement. Le groupe Cévital qui « doit ce succès permanent à ses projets élaborés à long terme notamment dans l’industrie agroalimentaire dont l’activité réalise à elle seule 2/3 du chiffre d’affaire du groupe », table sur de faibles coûts de production pour atteindre les marchés étrangers, ceux de toute la région du Maghreb et du Moyen Orient entre autres.
Grâce à cette augmentation on ne peut plus considérable qui devra ainsi permettre à l’Algérie de passer du statut de pays importateur de sucre raffiné à celui d’exportateur, le groupe Cévital, leader incontesté de l’agroalimentaire, pense « dégager un excédent de 900.000 à 950.000 tonnes de sucre (raffiné) à l’exportation » a affirmé Rebrab avant d’ajouter : « La taille importante de notre raffinerie, la logistique dont nous disposons avec un terminal maritime de chargement et déchargement, et des coûts bon marché de l’énergie et de la main d’oeuvre nous permettent d’être compétitifs sur le plan international ». Le patron de Cévital a estimé dans ce même ordre d’idées qu’« avec l’extension des capacités de production de notre raffinerie de Béjaïa, nous allons satisfaire tout le marché national et exporter vers le Maghreb, le Moyen- Orient et éventuellement vers l’Europe », a-t-il assuré comptant toutefois sur les autorités algériennes pour lui faire obtenir de Bruxelles la possibilité d’exporter le sucre vers le vieux continent. « Nous souhaitons que notre Gouvernement demande à l’Union européenne de nous accorder un contingent de 450.000 à 700.000 tonnes de sucre par an à l’occasion de la révision de l’accord d’association en 2010 » a-til dit. En effet, entré en vigueur en septembre 2005, l’accord d’association avec l’UE permet à cette dernière d’exporter annuellement 150.000 tonnes de sucre vers l’Algérie mais n’autorise pas notre pays à exporter ce produit vers les marchés de l’UE.
Synthèse de Mourad - D’après le Courrier d’Algérie
Source : www.algerie-dz.com