Alors que le commerce extérieur de la France affiche un solde fortement déficitaire, le secteur semences et plants pulvérise les records de ces trois dernières années tant sur la valeur des exportations que sur le solde de la balance commerciale se félicite le GNIS.

Selon les chiffres communiqués par le Groupement National Interprofessionnel des Semences (GNIS), le secteur semences et plantsprogresse cette année de 24% pour atteindre 477 M€ grâce à la progression des exportations (+144 M€, soit 20% de plus que l’année dernière), due principalement aux semences de maïs (+40%), oléagineuses (+36%) et aux plants de pomme de terre (+25%). Ainsi, les exportations représentent aujourd'hui 40% du chiffre d'affaires du secteur semences.

L'une des causes principales de cet excellent résultat réside dans l'élargissement de l'Europe qui booste les exportations.
" L’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie a boosté de 11% le solde de la balance commerciale de la France avec les pays membres, qui passe de 305 à 368 M€. Les exportations à destination de la Roumanie ont augmenté de 77%, avec principalement les semences de maïs et de tournesol. " explique le GNIS qui souligne que l'Allemagne reste de loin le premier pays client de la France, avec 158 M€.

A souligner la percée continue vers les pays tiers en particulier les exportations vers la CEI occidentale, première zone cliente de la France qui ont progressé vers tous les pays, plus particulièrement vers l'Ukraine et la Russie où elles ont plus que doublé. La France est devenue premier fournisseur de semences oléagineuses de ces deux pays (27 M€) tandis que les exportations de semences de maïs ont plus que triplé (+23 M€).
Les plants de pomme de terre ne se sont jamais aussi bien exportés vers les pays tiers, grâce à leur excellente qualité sanitaire. Tunisie, Algérie et Egypte sont devenus les principaux clients.

En revanche France accentue son déficit avec les Etats-Unis et l’Amérique du Sud, car, explique le GNIS "si les exportations se sont développées fortement ces cinq dernières années vers les USA (+14% en moyenne), le Brésil (+18%) et le Chili (+22%), ils sont aussi de gros fournisseurs de semences produites en contre-saison pour combler les manques éventuels de la production nationale ". Après une légère amélioration en 2007/06, le déficit de la France avec les USA replonge à -30 M€ contre -19 M€ l’année dernière et à -30 M€ avec l’Amérique Latine contre -16 M€ en 2006/07. Il s’agit pour l’essentiel de semences de maïs, oléagineuses et potagères.
 
Source : www.agrisalon.com