La figue de barbarie : produit d'avenir à l'export
- Création : 8 octobre 2008
Depuis la découverte de l’Amérique du sud au XVIème siècle ?, le figuier de barbarie ou NOPAL a conquis le monde. Cet arbre a transformé le pourtour méditerranéen. Sa rentabilité à l’état sauvage est de : une à trois tonnes par ha, contre 20 en Italie et 40 dans les pays qui en font une production intensive. Les fruits sont de différents calibres de 30 à 270 g. La couleur varie du vert jaune rouge au violet. A maturité, la pulpe est molle, juteuse, sucrée, contenant dans un mucilage de nombreuses petites graines. Au Mexique, il a été recensé plus d’une cinquantaine d’espèces.
A travers le monde, l’industrie transforme le fruit en produit alimentaire, pharmaceutique, cosmétique et chimique. Les pays tels que le Mexique, la Turquie, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie ont organisé et rationalisé sa production grâce à l’apport de projets de développement économiques et sociaux, bénéficiaires parfois de l’aide internationale F.A.O / PNUD et du Fond Arabe de Développement .En Italie, la figue de barbarie a le même rang de faveur que l’olive.
Les italiens ont déposé l’appellation d’origine contrôlée AOP, pour la figue produite en Sicile. La Figue de barbarie occupe en Tunisie 600 000 ha soit une superficie 12 fois plus grande qu’au Maroc. Les exportations tunisiennes vont vers la France et l’Italie. Le Maroc exporte l’huile de figues de barbarie dont le litre est estimé à mille euros, (il faut environ huit cent kilos pour en produire un litre).
Les principaux pays exportateurs sont la Turquie, le Mexique, les USA, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Iran, le Brésil, et l’Italie. Les pays importateurs sont l’Allemagne, la France, l’Inde et le Japon.
Introduite en Algérie au début de XVIe siècle par les conquistadores espagnols, elle est appelée Karmousse Ensara, Akarmous et El Hendi. Les fruits de cactus, sont présents sur le marché de Juillet à fin Septembre. Les régions où ils prolifèrent le mieux sont Tébessa, Taref, Tissemsilt, Maghnia Grande Kabylie, les Aurès, les Bibans, Bouarfa, Chréa , Stora ,Mila.
En Algérie, la culture de la figue de barbarie est à l’état sauvage, ce qui rend sa cueillette très difficile mais préserve son originalité d’où, la nécessité de l’inscrire comme produit bio et de réfléchir au label. Les commerciaux devraient s’inspirer de l’expérience turque et les producteurs et industriels devraient s’intéresser à l’expérience tunisienne et marocaine pour la transformation des produits dérivés, l’organisation en associations et coopératives de production et de commercialisation.
En Algérie, le figuier de barbarie se limite à la seule production du fruit ainsi, un projet financé par le gouvernement mexicain a été lancé pour familiariser les producteurs algériens avec les nouvelles technologies de production aussi bien de feuilles que des fruits. Il s’agira d’ouvrir de nouveaux marchés à la consommation et à l’exportation de ce produit agricole à titre de référence, le Mexique en tant que premier producteur et exportateur dans le monde, engrange 50 millions de dollars par an. L’Algérie exporte des quantités infimes d’où il est nécessaire de faire une étude pour le développement de la filière.
Source : www.algex.dz