Sidi bennour : mise à niveau et développement de la filière sucrière

  • Création : 27 juin 2008

La fédération interprofessionnelle marocaine du sucre « FIMASUCRE » a organisé dernièrement une conférence débat sur la mise à niveau et le développement de la filière sucrière. Cette manifestation se tient suite à la signature du contrat –programme entre l’état et FIMASUCRE, sous la présidence effective de sa majesté le Roi Mohamed 6, le 22 avril 2008 à l’occasion des premières assises agricoles à Menés.

Depuis l’acquisition des quatre sucreries en 2005, le groupe Cosumar est devenu le principal opérateur de la filière sucrière et l’unique acteur sur le marché national du sucre. Avec une production de l’ordre de 1,1 million de tonnes de sucre, dont 45% à partir des plantes sucrières, ce groupe assure des revenus pour près d’un demi million de personnes. Rien que l’amont agricole, ou l’activité betteravière s’érige en véritable économie sociale, occupe 80000 familles d’agriculteurs. Les sites sucriers et les activités annexes, transport, emballage et conditionnement, fournissent le reste des emplois. Pour motif de fierté qu’elle soit, cette position d’acteur majeur impose néanmoins des responsabilités. «  Le groupe doit jouer le rôle de locomotive de toute la filière », déclare d’emblée Mohamed Fikrat, PDG du groupe Cosumar, lors d’un point de presse organisé vendredi dernier. «  Ce rôle, a-t-il précisé doit s’investir au niveau de la sécurisation de l’approvisionnement du marché en sucre, de la mise à niveau de l’outil de transformation et, surtout du développement de l’amont agricole ». Et pour cause, les défis à relever par la filière sont énormes. Et le contexte actuel de libéralisation leur imprime encore un caractère d’urgence. D’autant plus que la sous-filière de traitement des plantes sucrières ne couvre que 47% des besoins, alors que le secteur sucrier demeure fortement réglementé partout dans le monde. Ce qui réduit toute marge de manœuvre sur le marché international. « Sur une production mondiale estimée à 150 millions de tonnes, seul le quart est disponible ». aussi un plan ambitieux de mise à niveau industrielle d’une enveloppe de 1,6 milliard de dirhams est-il prévu sur les cinq prochaines années dans les autres périmètres, hors Doukkala. En outre, le groupe compte renforcer son appui à l’amont agricole. Un travail ciblé est actuellement mené avec la commander (confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural). L’objectif affiché est de se rapprocher des niveaux de rendement européens qui sont de l’ordre de 10 à 11 tonnes de sucre à l’hectare.

Les perspectives qui s’offrent à la filière augurent d’un avenir meilleur. Et les résultats atteins l’année passée confortent la dynamique de développement. Malgré un contexte marqué par la hausse de la matière première et de l’énergie, le chiffre d’affaires réalisé en 206 s’est accru de 8,6% et l’excédent brut d’exploitation s’est amélioré de 7,6 par rapport à 2005, s’affichant à 639,6 millions de DH. Le résultat net qui a connu un envol de 40,5% en 2006, atteignant 113,9 millions de DH, a permis une hausse du résultat net part du groupe de 24 ,1%. Du fait, est-il expliqué, de la baisse de la charge fiscale consolidée de 89,5 millions de DH. Cependant, le coût de l’endettement lié à l’acquisition des sucreries continue de peser sur le résultat financier.
Rappelons que le conseil d’administration de Cosumar, qu s’est réuni le 15 mars dernier, a défini trois axes pour le développement de cette filiale du groupe ONA :

1- les investissements complémentaires engagés à sidi bennour après la campagne 2005-2006 permettront la réalisation de la campagne betteravière 2006-2007 de Doukkala dans de meilleures conditions.
2- Le programme de modernisation de la raffinerie et la mise en œuvre d’un contrat tripartie (état amont agricole et Cosumar) contribueront à l’amélioration de la visibilité pour tous les acteurs sucriers.
3- La mise en œuvre des plans d’action du programme « Indimage 2012 » continuera de favoriser la mise à niveau des filiales, la concrétisation des synergies et la consolidation des performances.        

Selon le journal «  l’opinion »
Source : www.lopinion.com

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