La crise du lait ressurgit
- Création : 27 février 2008
Les producteurs du lait pasteurisé se sont réunis hier en réunion extraordinaire pour tirer la sonnette d'alarme sur les difficultés financières engendrées par les problèmes résultant de la manière dont sont traitées les subventions en poudre de lait par l'ONIL (Office national interprofessionnel de lait). Selon M. Ziani, représentant de la Fédération des producteurs de lait de la confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) interrogé à l'issue de la rencontre, les quotas en poudre de lait subventionnée destinée aux producteurs de lait en Algérie ne sont pas suffisants, ce qui a poussé ces derniers à réduire de moitié la quantité de leur production, qui ne peut, s'alarme-t-on également, ne pas être sans impact sur le maintien des postes d'emploi. La réduction des effectifs est un spectre à ne pas écarter, s'inquiètent les producteurs par la même occasion.
Pour rappel, l'ONIL a contracté depuis le mois d'octobre dernier un programme d'importation de matière première. L'office a reçu les tonnages nécessaires lui permettant d'avoir, depuis décembre dernier, ses propres stocks en plus des stocks qu'il a récupérés de la société Milk Trade. Cette société, qui était chargée d'importer la poudre pour les filiales publiques, a fait l'objet d'un transfert vers l'ONIL. Elle est, donc, devenue une entité incorporée à l'organisation interne de l'office. Alors que les besoins des laitières en matière première sont estimés 12 000 tonnes par mois en Algérie, l'ONIL ne leur fournit actuellement que 6 000 tonnes, dénoncent également les producteurs qui ne savent plus ou donner de la tête. Les échéances bancaires arrivent à terme alors que les subventions du gouvernement pour les mois de novembre et de décembre ne sont pas encore empochées.
Source : www.algerie-dz.com