Agriculture : La tomate de Gabès s'exporte bien, même trop bien

  • Création : 19 février 2008
Ingrédient de cuisine le plus consommé dans le monde après la pomme de terre, la tomate, ce fruit originaire d'Amérique centrale (Mexique), qui se consomme frais ou transformé, a un bel avenir, au sud tunisien, à la faveur de l'irrigation par le biais des eaux géothermiques.

Ce type d'irrigation a pour mérite de produire une tomate d'excellente qualité. Une bonne qualité gustative de ce fruit est attribuée essentiellement à la quantité d'acides et de sucres contenus dans ce fruit. Autant de composantes qui en font un fruit aux qualités diététiques et médicales certaines. La consommation d'une tomate par jour serait la meilleure prévention du cancer de la prostate.

D'un point de vue économique, la tomate irriguée par les eaux géothermiques est un créneau porteur, voire une affaire fort rémunératrice.

Pour preuve, le kilogramme de tomate produite dans les serres d'El hamma, Chenchou, El Khebayat et Ben Ghilouf (région de Gabès), se vend, aujourd'hui, à 4 euros (environ 7 dinars) en Europe, soit presque dix fois le prix d'une tomate vendue localement.

C'est pour dire qu'il s'agit d'une véritable manne que les investisseurs locaux et étrangers, de plus en plus nombreux, s'emploient à exploiter et à valoriser.

Après les pionniers, les Français et les Marocains, c'est au tour d'investisseurs britanniques, espagnols et hollandais de venir explorer les opportunités offertes dans les contrées de Gabès en vue de produire, notamment, de la tomate destinée à l'exportation vers l'Europe, les pays du Golfe arabe et l'Amérique.

Cet intérêt pour l'irrigation par les eaux géothermiques s'explique par l'excellente qualité et saveur de la tomate du sud du pays laquelle force, de plus en plus, le goût de fins gourmets en Europe et ailleurs.

Si on croit les fameuses intentions d'investir dans ce créneau, indicateur privilégié des structures d'appui à l'investissement (Agence de promotion des investissements agricoles ‘'APIA'' et Commissariat au développement agricole de Gabès), la superficie des serres que les nouveaux investisseurs se proposent d'aménager couvre 70 hectares.

Ces projets permettront de doubler la superficie globale réservée aux cultures sous serre pour atteindre 140 hectares. L'objectif national est d'atteindre, à l'horizon 2016, une superficie de 150 hectares de périmètres irrigués par les eaux géothermiques.

La valeur de ces investissements pourrait atteindre un million de dinars par hectare. Leur capacité de création d'emplois est évaluée à 13 emplois par hectare alors qu'elle ne dépasse pas les 3 emplois dans les cultures irriguées ordinaires.

L'effet d'entraînement de ces cultures géothermiques sera perceptible à travers la promotion des activités d'emballage, de conditionnement, d'industrie agroalimentaire, de transport et autres.

Le gouvernorat de Gabès compte à lui seul 15 projets de géothermie dont 3 réalisés par des investisseurs étrangers.

Ces projets contribuent à raison de 50% à  la production nationale des primeurs cultivées sous serres et à la quasi-totalité des exportations destinées notamment au marché européen et à celui des pays du Golfe arabe

Pour mémoire, la tomate, l'un des aliments les plus importants dans l'alimentation humaine, a été longtemps appelée "pomme d'amour" ou "pomme d'or". L'appellation de «tomate» n'a été acceptée par l'Académie française qu'en 1835.

Source : www.webmanagercenter.com

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