Communiqué du Ministère sur les prix alimentaires

  • Création : 11 septembre 2007
Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche et le secrétaire d'État chargé de la Consommation et du Tourisme ont présenté une communication sur l'évolution des prix des produits alimentaires, lors du Conseil des Ministres du 29 août dernier.

Les marchés des matières premières agricoles connaissent depuis 2005, après une longue période de baisse, une tension résultant de la conjugaison de facteurs conjoncturels essentiellement climatiques et de facteurs plus structurels tenant à une augmentation de la demande alimentaire dans les pays émergents ainsi qu'à un développement des biocarburants aux États-Unis. Cette situation se traduit par une augmentation des prix, notamment du blé, du beurre et du lait, tandis que ''autres produits agricoles enregistrent des baisses.

Cette augmentation a un impact différencié selon les filières agricoles : une amélioration des résultats pour les producteurs de céréales et d'oléo-protéagineux, un renchérissement des coûts de production pour les éleveurs.

Des mesures ont déjà été prises pour réduire les tensions sur les marchés avec la remise en culture des surfaces en jachère qui sera annoncée lors du Conseil des ministres européens de l'agriculture du 26 septembre prochain et l'augmentation de 0,5 % des quotas laitiers prévue par la réglementation communautaire. La réflexion sur la politique agricole commune de l'après 2013 va être ouverte dès à présent pour anticiper les nécessaires évolutions en matière de stabilisation des marchés.

Les matières premières agricoles représentent souvent une faible part du prix des produits achetés par les consommateurs (la farine ne représente, par exemple, que 5 % du coût de fabrication du pain). Les hausses de certaines matières premières ne doivent donc pas servir de prétexte à des hausses de prix qui ne seraient pas justifiées.

Le Gouvernement appelle les professionnels à la modération dans la répercussion des hausses des prix de certaines matières premières agricoles sur les prix à la consommation.

La loi du 2 août 2005 en faveur des petites et moyennes entreprises a déjà modifié le calcul du seuil de revente à perte pour y intégrer progressivement les marges arrière. Depuis 2007, la part des "autres avantages financiers" dépassant le seuil de 15 % du prix unitaire net d'un produit vient en déduction du seuil de revente à perte. La concurrence sur les prix a permis aux consommateurs de bénéficier d'une baisse de 3,2 % des prix des produits de grande marque entre mai 2006 et mai 2007.

Le Gouvernement a décidé d'accélérer la deuxième étape de la réforme de la loi Galland.

Au moment de la rentrée où le pouvoir d'achat est le premier sujet de préoccupation des Français et alors même que la France est le pays européen qui connaît, de loin, la plus faible augmentation du prix des produits alimentaires, le Gouvernement a ainsi souhaité relancer la concurrence au bénéfice des consommateurs.

Source : www.agroalimentaire.fr

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