L'économie finira-t-elle par gagner ?
- Création : 28 juin 2007
Ainsi, pour booster l'économie entre les deux pays, Algériens et Marocains sont invités à saisir toutes les opportunités qui se présenteront à l'occasion de la semaine de l'Algérie prévue du 26 juin au 1er juillet à la Foire internationale de Casablanca. Depuis le démarrage de l'opération en 2006, les promoteurs du projet oeuvrent d'arrache-pied pour mener à bien leur mission. Celle-ci a nécessité un budget conséquent, mais il ne sera pas communiqué. De même, les organisateurs ont distribué des dizaines de milliers d'invitations au profit de tous les opérateurs potentiels.
« La délégation algérienne regroupe quelque 80 entreprises-exposantes dont 34 institutions et organismes du secteur public », indique Ali Farrah, directeur de l'expansion commerciale de la Société algérienne des foires et exportations (SAFEX). Cette dernière organise la participation algérienne aux foires à l'étranger selon un programme arrêté par le ministère du Commerce algérien. Elle est aussi propriétaire du Palais des expositions, Pins maritimes, d'Alger. « Contribuer au rapprochement des deux pays et offrir des opportunités d'affaires et de partenariat aux opérateurs algériens et marocains », tel est l'objectif de cet événement, note Farrah. Parmi les secteurs d'activité représentés : l'électroménager, l'électricité, l'agroalimentaire, la chimie et pharmaceutique, l'artisanat, le tourisme, le textile, l'emballage, les travaux publics, les grands travaux et bâtiment ainsi que les services... Une centaine d'opérateurs algériens se rendront à cette occasion à Casablanca pour signer des contrats de partenariats avec leurs homologues marocains, précisent les organisateurs. Certains d'entre eux ont eu l'opportunité de nouer des contacts d'affaires à l'occasion de la participation du Maroc à la 40e Foire internationale d'Alger qui s'est tenue du 2 au 7 juin dernier. Les organisateurs ont prévu à cet effet des rencontres B to B dans le menu du programme de la semaine de l'Algérie, avec en toile de fond des discussions entre managers des deux pays.
« Nous souhaitons sceller des contacts entre maghrébins qui proposent des produits de qualité et qui n'ont rien à envier à ceux des pays de l'Europe, notamment», souligne Farrah. « Il faut booster les échanges commerciaux maghrébins dont la dynamique serait un début de parade contre les produits asiatiques », renchérit Mohamed Bakalem, directeur financier et comptable de Safex. L'idée est de permettre à l'UMA commerciale d'exister et aux produits maghrébins de se faire une place, aussi petite soit elle sur l'échiquier mondial. Histoire de dire à la Chine que nos produits existent aussi. Mais sans prétention aucune, puisque la Chine, de plus en plus présente en Afrique, est en passe de supplanter les partenaires commerciaux traditionnels du Maroc et de l'Algérie, selon les professionnels. Avec 3,54 milliards de DH d'exportations vers le Maroc, la Chine occupe la troisième place des fournisseurs du Royaume derrière l'Espagne (environ 6 milliards de DH) et la France (8,8 milliards), selon des statistiques de l'Office des changes. Le Maroc, pour sa part, n'a exporté vers la Chine, durant le premier trimestre de l'année en cours, que 590,7 millions de dirhams. De son côté, l'Algérie fait le même constat. « La Chine est devenue le troisième fournisseur du pays, avec un montant de 1,41 milliard de DH en mai 2007, en hausse de 13,2% par rapport à la même période de 2006 », selon la direction des douanes.